Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

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Pic des Tres Vents par Mariailles

01/09/2012 - Jour 1 : Mariailles – Cabane Arago – Gourgs du Cady – Pic du Tres Vents (2731m) – Bivouac Arago

 

Voici enfin arrivait le week-end tant attendu où Nicolas doit me faire découvrir le pic du Canigou par une voie mythique : l’arête Quazémi.

Départ du refuge de Mariailles à 8h du matin, beau soleil, ciel pur sans nuage, et une énorme envie de grimper. Seulement voilà, une invitée de dernière minute va s’inviter et pas des moindre : elle se prénomme Tramontane. Nous suivons d’abord le traditionnel GR10 qui permet de faire le tour du Canigou.

 

La traversée du torrent le Cady ne pose aucun problème à ce moment de la saison et se passe au sec. Au cours d’eau suivant, soit quelques minutes après le Cady, on peut trouver sur la droite un sentier de vaches, raccourci permettant d’accéder plus rapidement à la cabane Arago. Sinon poursuivre jusqu’au croisement où un panneau indique l’itinéraire.

 

Cabane Arago et sommet du Puig Sec

 

Le chemin d'où l'on vient - au loin le massif du Géant

 

Nous quittons donc le GR10 pour s’enfoncer dans le massif. Nous arrivons à la cabane Arago à 9h45 où l’on va installer notre bivouac.

 

Bivouac à Arago

 

 

On en profite pour se décharger du matériel, dont nous n’avons provisoirement pas besoin, et l’on repart à 10h35 en direction du pla du Cady. Le chemin est celui qui conduit au pied du pic du Canigou. Il serpente un moment dans les pelouses déjà jaunies par un été chaud et sec. Vers 2300m, exactement sous le sommet du Puig Sec, on quitte le chemin pour évoluer hors sentier, sur notre droite. Nous prenons la direction des gourgs du Cady.

 

Nicolas évoluant dans « son jardin »

 

D’abord dans la pelouse, notre marche va vite rencontrer les blocs de granit. Une harde d’isards évolue sans crainte à quelques dizaines de nous.

 

Une partie de la harde d'isards

 

Nous montons d’abord au premier étang, puis au suivant.

 

Pic des Gourgs et col où nous allons, vus depuis les premiers étangs

 

Il n’y a aucune difficulté à atteindre ces jolis petits plans d’eau et cela permet d’avoir un point de vue large sur le massif.

 

Panorama sur le Canigou

 

A partir de l’étang supérieur les choses se compliquent un peu. D’abord parce qu’il faut monter pleine pente en direction du pic des Gourgs, mais surtout parce que madame Tramontane nous signifie avec force sa présence. Après avoir avalé ce raidillon au milieu d’éboulis, nous sortons sur un col à quelques mètres du pic des Gourgs. Nous n’irons pas au sommet de ce pic car il n’apporte pas plus d’intérêt supplémentaire à la vue que l’on a déjà.

 

Puig del Roc Négre

 

Nous sommes maintenant sur une crête où le vent fait rage. On file donc sur la gauche en suivant celle-ci pour arriver sans difficulté au sommet du Pic des Tres Vents, le bien nommé. Il nous est impossible de rester debout au sommet tant le vent est violent, et les rafales nous jettent au sol.

 

Sommet du Puig dels Tres Vents (2731m)

 

 

Il est 12h45 ; il est vraiment temps de prendre des forces. Nicolas nous trouve un « trou » entre les blocs de roche, face au versant observant la haute vallée de la Coumelade, pour s’abriter des rafales de vent. Le soleil est juste suffisant pour nous réchauffer car la température n’est que de 3,5°C. C’est pourtant tellement agréable de contempler cette vue qui porte si loin vers la mer d’une part et jusqu’à la Cerdagne d’autre part, que nous repartirons du sommet qu’une et demi après.

 

Serre del Roc Nègre jusqu’au Pic Gallinasse

 

Le vent n’a pas faibli, bien au contraire, il est de plus en plus violent manquant à plusieurs reprises à nous arracher du sol. Dans de telles conditions, il est inutile de défier miss Tramontane, alors mère Prudence va nous conseiller de quitter la crête pour descendre en direction de la porteille de Leca. Ici on subit moins le vent. Juste avant d’atteindre la porteille on plonge directement sur le plancher des gourgs.

 

Alors qu’il n’y a aucun sentier et que la pente est forte, la descente s’effectue sans problème si bien qu’une heure après avoir quitté le sommet, nous sommes rendus au bord du gourg supérieur.

 

Nous profitons d’être à l’abri du vent pour lézarder devant ce paysage que nous aimons tant. Pour retourner à la cabane Arago, nous allons couper directement au milieu des genets et rhododendrons pour éviter de revenir sur le sentier trop vite. A 16h10 nous avons rejoint le bivouac. Il fait toujours aussi beau, le vent souffle toujours sur les cimes, mais nous restons confiant pour notre course d’arêtes du lendemain.

Après une présentation du matériel et des notions d’alpinisme, on prend vite le repas du soir pour profiter des derniers rayons du soleil.

 

Coucher du soleil sur le Roc Négre

 

La température a fortement chuté, nous ne tardons pas à nous mettre au chaud dans la tente. Tout reste encore possible pour le Quazémi.

Hélas dans la nuit, une tempête va se lever et fortement nous secouer. Des rafales de plus en plus violentes s’abattent sur notre tente, fouettent avec rage la toile qui heureusement ne bouge pas. Dans des conditions dignes d’un milieu hiver, nous essuyons cette tempête de folie .

 

Tracé sur carte IGN

 

Les chiffres du jour :

Temps de marche total 5h26 pour 13,1 Km

Dénivelé positif total 1208m – Dénivelé négatif total 775m

Point culminant 2731m.

 

02/09/2012 - Jour 2 : Cabane Arago - Mariailles

 

Au lever du jour, les conditions climatiques condamnent définitivement tout espoir de sommet. Il serait tout simplement imprudent de vouloir atteindre le Canigou par la voie de la cheminée, alors ne parlons même pas de l’arête Quazémi. Un brouillard froid et humide nous enveloppe, et la Tramontane continue son travail de sape. Inutile de se lever tôt, alors on va prolonger notre sommeil jusqu’à 9h30. Lorsque nous sortons de la tente, la température extérieure est de 1,5°C et 2,6°C seulement à l’intérieur. Il fait très humide et le froid nous saisi vite. Le temps de grignoter et replier nos affaires, et nous quittons le bivouac par le chemin normal.

 

Sur le haut Conflent l'orage gronde

 

Au niveau du croisement où l’on retrouve le GR10, le brouillard a disparu mais pas le froid. Il va falloir attendre le col Vert pour se réchauffer un peu.

 

Jasse du Cady vue avant le col Vert

 

Une courte pause et l’on repart pour retrouver le parking de Mariailles à 12h20. Il fait 7°C et décidément l’hiver a fait une entrée fracassante prématurément sur la montagne. Ce n’est que partie remise, mais en été cette fois.

 

Les chiffres de la matinée :

Temps de marche total 1h32 pour 5,5 Km

Dénivelé positif total 48m – Dénivelé négatif total 438m

Point culminant 2123m.



03/09/2012
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