Pic de Tarbésou et Pic de Brasseil depuis la station de Mijanès
21/06/2021 : Station de Mijanès (1514m) – GR7 – Crête de Mounégou – Pic de Tarbèsou (2364m) – Sarrat des Escales – Font de Casalins – Sarrat de Casalins – Sarrat de Coste Brasseil – Pic de Brasseil (2222m) – Sarrat de Coste Brasseil – col de l’Egue (2121m) – GR7 – Etang Bleu – Pic de Monpudou (2191m) – téléski de Canrusc – station de Mijanès
Je propose ici une escapade dans le Donezan, un petit canton Ariégeois qui ne déçoit jamais, quelle que soit la saison. La randonnée est librement inspirée de l’ouvrage de Michel Sébastien « Sommets Pyrénéens ». Voici comment enchainer deux sommets proches, mais ayant chacun les pieds dans des cantons différents. Départ de la petite station de ski de Mijanès à 6h51. Trouver le départ du sentier au milieu des bovins n’a pas été chose aisée ; au pire, je conseille de suivre la route jusqu’à la côte 1588. Ensuite, le sentier est ombragé et prend gentiment de la hauteur. Malgré le fait que l’on évolue sur un versant plein Est, le sentier passe souvent à l’ombre, fraicheur appréciable. Puis, brutalement, la prise d’altitude se fait en quelques lacets, permettant d’apprécier les prés fleuris. Un lièvre gambade même en faignant de me voir, tandis qu’un chevreuil aboie bruyamment tout proche. Après cette parenthèse animale, je poursuis vers mon objectif. Cela conduit sur un plateau d’altitude venant du col de Pailhères.
Premier plan pic de la Llise d'Embarre, au fond pic de Tarbésou
Le sentier se confond alors avec une piste. Prendre la direction Sud et lorsque le sentier se divise, je choisis l’itinéraire de droite, plus direct pour le sommet. Le point culminant du jour est atteint à 8h34, en 1h42. Le vent est frais mais la vue incroyablement étendue. Du Canigou à l’est au Mont Valier à l’ouest, voilà un panel des cimes visibles, sans parler de la plaine Audoise. La Dent d’Orlu toute proche appelle le regard, et attire le randonneur à elle. A 9h05, c’est décidé, ce sera le prochain sommet du jour.
Pic de Tarbésou en vue
Suivre la crête jusqu'à la cime
Vue vers le Sud/Ouest
Les proches sommets du Donezan
Gros plan sur le cirque des Peyrisses
Gros plan vers les montagnes d'Ax
Pech de Bugarach dans le lointain Est
Quelques connaissances catalanes
Descendre du sommet pour accéder au Sarrat de Escales. C’est une crête mollassonne qui s’étire jusqu’au Roc de Bragues. C’est l’endroit idéal pour observer sous différents angles les trois étangs en versant Est.
Les étangs de Rabassoles, Noir et Bleu
Etangs de Bauzeille
A la côte 2090, je bascule en versant Ouest afin d’aller chercher de l’eau à la source et raccourcir un peu le sentier. Malgré la forte pente herbeuse, et les éboulis, ce passage reste recommandable. La remontée sur le Sarrat de Casalins passe par endroit par des sentes d’animaux. La crête est alors soulignée par une clôture en mauvais état.
Roc de Bragues et le collet descendu
Depuis ma croupe verdoyante, j’admire la Dent. Aiguisée tel un glaive, la Dent se dresse fièrement comme pour fendre le bleu azur. La gravir semble être un improbable défi. Il faut avancer pour en avoir le cœur net. Mais avant cela, il faut traverser le Sarrat de Coste Brasseil, obstacle de verdure. C’est une crête encombrée de végétation, et entrecoupée de brèches. Je n’avance pas bien vite à cet instant. Une vague sente se dessine par intermittence. Parfois un marquage de peinture rouge datant de l’âge des cavernes. Les passages sont aléatoires, mais cela passe partout. Le vide versant Sud est abyssal, avec par endroit 900 mètres de hauteur. La marche devient enfin facile à partir de la côte 1958 menant à un col qui rattrape la voie normale du pic de Brasseil.
Face Est de la Dent d'Orlu
Il reste 270 mètres de dénivelé, mais ils en paraissent à cet instant le double. Ce final est vraiment raide, très raide. Je ne m’attendais pas à cela, et le sentier de la Dent se défend bien. Je suis écrasé par la fatigue, et certainement par une déshydratation. Je me hisse à 11h47 sur les 2222 mètres du pic de Brasseil dit Dent d’Orlu. 4h20 pour en arriver là ! Je profite rapidement de la vue, mais comme je suis à cet instant au point le plus éloigné de la journée, je ne m’autorise pas à trainer. Je m’attendais à plus de vide depuis le sommet, mais ce n’est pas le cas.
Pic de Tarbésou et le Sarrat des Escales d'où je viens
Une grande partie du chemins parcouru
Gros plan sur le Puig de la Cometa d'Espagne
Retour rapide au collet, puis à la côte 1958 pour y prendre le repas à 12h25 [4h48]. Alors que je passe sur ce sentier pour la seconde fois, je découvre des lys des Pyrénées au bord du chemin. Oui, il est vraiment temps que je m’alimente. La chaleur est impressionnante, c’est une fournaise. Mon royaume pour un peu d’ombre et une bière fraîche !
Le col sans ombre
Pic de Tarbésou à l'heure du repas
13h00 c’est parti pour le retour par les deux Sarrats. Je trouve que cela passe bien mieux dans ce sens, à moins que ce soit le fait que je l’appréhende avec plus de quiétude. Le Sarrat de Casalins est roulant et la crête vient se souder à celle du Tarbésou/Balbonne au niveau du col de l’Egue. 14h07 et 5h57 de marche. On retrouve alors le bon GR du tour du Donezan. Il n’y a plus qu’à se laisser guider facilement en l’absence de neige. A cet instant, ça va dérouler vraiment.
La crête où il faut jardiner
Porteille d'Orlu et pic de Baxouillade à gauche
Fond de la vallée d'Orlu et prairies de Gaudu
La suite est une visite à l’étang sans nom, puis à la source du ruisseau de l’Estagnet, l’étang Bleu, et enfin à l’étang Noir. Le sentier reprend de la hauteur pour parvenir à un col séparant le pic de Tarbésou du pic de la Coumeille de l’Ours. Inutile de gravir ce sommet couvert de végétation, un sentier non balisé par plein Est et facilite grandement l’ascension du pic de Monpudou. C’est chose faite à 15h39 et 7h15.
Vue depuis le col de l'Egue, il va falloir aller sur les hauteurs en face !
Etang de l'Estagnet vu depuis le col de l'Egue
Etang sans nom sous le Roc de Bragues
Montée vers le pic de la Coumeille de l'Ours
Autre vue sur les étangs de Rabassoles
Il ne reste alors que de la descente. Il faut traverser le pla de Monpudou, où un troupeau de vaches gasconnes occupe le lieu. Me prenant certainement pour le berger, elles m’emboitent le pas, ce qui est assez impressionnant, faisant remonter le souvenir douloureux de la cheville en aout 2020. A partir du téléski tout rentre dans l’ordre, moi dans la pente, les bêtes à cornes dans le pré. Le final peut se faire soit sous le téléski, soit par une piste de ski, certainement en meilleur état. La boucle se ferme à 16h35 en retrouvant le parking après 8h10 d’une très belle journée, en ce premier jour de l'été.
Direction le pla de Monpudou
Trace du jour :
Les chiffres de la journée :
Temps de marche total 8h10 pour 24,7 km à 3 km/h
Dénivelé positif total : 1881 m – Autant en négatif
Point culminant : 2364m
A découvrir aussi
- Pic de Baxouillade par la vallée du Laurenti
- Pic de la Tribune par le vallon de Boutadiol
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