Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

09/05/2019 : Orris du Carla – cabane de Caraussans – Port de Tristaina (2638m) – Pointe de Peyreguils (2703m) – port de Caraussans (2615m) – Pic de Caraussans (2709m) – Pic de Cabayrou (2732m) – GRT63 – orris du Carla

Rien d’original aujourd’hui, il s’agit simplement d’un grand classique dans la vallée de Soulcem. Et de Soulcem, je ne connais que les sommets constituant la rive gauche, ainsi que certains formant le fond du cirque. Pourtant, la rive droite est bordée également de cimes à peine moins hautes, qui offrent pourtant un œil curieux sur la principauté d’Andorre. Départ des orris du Carla à 6h55. Un grand classique matinal à Soulcem, le brouillard est présent, mais ne demande qu’à se dissiper. Il faut toujours suivre l’antique piste pendant 30 minutes, jusqu’à trouver sur la gauche, le sentier pour le port de Caraussans.

Cascade de Labinas

Ça monte droit dans la pente

Après la mise en jambe, cette partie est nettement plus raide. Comme auraient dit les tontons flingueurs : « C’est du brutal ! ». Le sentier s’élève d’un trait dans ce mur végétal, en suivant un cours d’eau. Heureusement, le décor offert par les sommets dans le dos, donne l’occasion de faire des pauses contemplatives. A 8h36, je parviens à la cabane de Caraussans sans n’avoir pratiquement pas foulé la neige. J’y parviens en 1h40.

Dans mon dos pic de la Soucarrane et port de Roumazet

Gros plan sur le pic de Médécourbe au centre et pic des Lavans à droite

Gros plan sur la Pique d'Estats et Montcalm

Panorama dans le dos

Cabane de Caraussans sur fond de Pique d'Estats

A partir de cette altitude, la neige est plus présente, sous forme de plaques glacées ; crampons et raquettes ne sont pourtant pas nécessaires. Le mur blanc en direction du port de Caraussans, trop vertical, ne m’inspire absolument pas. J’oblique la marche vers l’Est, sur des croupes plus douces, jusqu’à atteindre sans aucune difficulté le port de Tristaina. Une fois le pied sur la crête frontière, il ne me reste plus qu’à mettre le cap à l’Ouest. Mais avant cela, je découvre un nouveau panorama, notamment le pic d’Etang Fourcat et le pic Tristagne vraiment imposant. Ce dernier a une belle stature.

Proches sommets vers le N/NO

La crête à suivre

La Pointe de Peyreguils sera le premier sommet du jour. Il est 9h46, et cela aura demandé 2h42. Un tour d’horizon s’impose, tout comme une pause alimentaire. Avec ses 2703 mètres, cette fausse pointe propose une vue vraiment superbe sur les étangs au pied du Tristagne. Malgré le ciel dégagé, il ne fait pas bien chaud sur les cimes, la pause sera courte.

Sommet de la Pointe de Peyreguils

Panorama vers le Sud

Je repars dans ma découverte à 10h08. La descente au port de Caraussans est une formalité. Un téléski monte depuis la station de ski d’Arcalis jusqu’au col ; pas de doute, nous sommes bien en Andorre. L’ascension du pic de Caraussans est tout aussi rapide. En définitive, la crête ne fait qu’onduler. Nouveau sommet avec ce pic de Caraussans à 10h25, en 3 heures exactes. La vue me parait moins intéressante depuis cette cime, alors je ne ferai que passer.

Port de Caraussans

Hommage au poète J. Verdaguer

Un bout de crête à suivre

Le bout de crête suivant n’est pas plus difficile, mais demande parfois la pose des mains, tant à la descente qu’à la montée. C’est la partie la plus chaotique, surtout avec le gel sur la roche. D’ailleurs, il y a une corde fixe qui conduit au sommet du pic de Cabayrou. Je ne l’ai pas jugé nécessaire. Ce sera pour moi le point culminant du jour, avec 2732 mètres à 10h47, et 3h18 de plaisir. Le panorama sur la crête frontière encore bien blanche, est d’une rare beauté. Tous les sommets dépassent les 2800 mètres, voire même 2900 mètres. Quel prestige ! Mais pour une question de timing, je ne peux poursuivre la crête ; je dois mettre le cap sur le fond de vallée.

En arrivant au pic de Caraussans

D'où je viens

Où je vais

Je ne me lasse pas d'admirer le Médécourbe

Au sommet du pic de Cabayrou

La crête parcourue

Je décide de plonger directement pleine pente sous le sommet, sans me rendre au port du Rat. Un bout de crête me semble trop accidenté, et le manque de temps ne me permet pas d’aller vérifier in-situ. La pente recouverte de gispet, quoique raide, se négocie aisément. A la faveur de quelques névés gelés, j’ai pu même glisser comme un skieur, accélérant la perte de dénivelé, tout en économisant de l’énergie. Un régal sans égal ! Le sentier GRT du port Rat est rejoint au niveau de la piste, à 11h46. C’est le moment que je choisis pour manger, au bord du torrent. L’essentiel de l’itinéraire est déjà parcouru en 4h08.

Pic de Cabayrou versant Sud

Pic de la Soucarrane et Pointe de Roumazet

Retour sur le GRT

A partir de cette altitude, il n’y aura plus de neige sur le sentier (2000m). Je quitte ma place de choix à 12h20 pour rentrer directement, en suivant intégralement le sentier. Fin de la boucle à 13h08, pour 4h57 de marche effective. C’est une sortie que l’on pourrait qualifier de fast-hiking, mais tellement riche en paysage, et si positive pour le moral quand les éléments ne se déchainent pas. A l’heure où le monde arrive au parking, moi je le quitte, mais j’y reviendrai prochainement. Il y a encore tant à parcourir.

Le plancher de la vallée de Soulcem

Tracé du jour sur carte IGN 1/25000

Les chiffres de la journée :

Temps de marche total 4h57 pour 15 km à 3 km/h

Dénivelé positif total : 1250 m – Autant en négatif 1244m

Point culminant : 2732m