Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Etape 5 : Refugi Josep Maria Blanc – Refugi Colomina

Mercredi 24 août 2022

Etape 5 : Refugi Josep Maria Blanc (2350m) – GR11 – Collada de Saburó (2662m) – Tuc de Saburó (2912m) – Collada de Saburó – Pas de l’Os (2542m) – Refugi Colomina (2425m)

 

Lever à 6 heures pour une fois, nous déjeunons en solitaire mais la meute ne tarde pas à arriver, bruyante, dérangeante, pénible avec des va-et-vient incessants. Nous quittons ce qui est certainement le plus beau des refuges du parc à 7h15, sous un ciel bleu azur d’une pureté parfaite qui ne permet pas encore de prévoir le déluge qui est annoncé en cours de journée. L’étape du jour est courte puisque nous allons simplement au refuge de Colomina plus au Sud/Ouest où nous sommes. Nous repartons en suivant le GR11 sur une partie déjà parcourue la veille. Nous allons de lac en lac en nous émerveillant de la beauté de ce site aux étangs couleur émeraude. Bien qu’il fasse très beau, nous surveillons attentivement l’activité thermique des nuages pour anticiper l’arrivée annoncée de la pluie, mais il semble évident que nous avons encore au moins 7 heures devant nous avant de voir tomber l’eau céleste.

 

Le plus beau des levers de jour

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Le massif d'Estats ne paraît pas si loin
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Vue dos au refuge

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Le refuge semble suspendu sur l'eau

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La crête sur notre droite
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Pic Inferior de Saburó plein centre, Pic de Saburó à gauche, Pic de Peguera à droite
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Les pics de Saburó se mirant dans l'estany de la Llastra
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Carrefour au niveau des Estany de la Coveta et de la Llastra
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Estany del Cap de Port vu vers l'amont

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Enfin de la vie autochtone
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Estany del Cap de Port vu vers l'aval
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Final de la montée versant Est à la Collada de Saburó

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Sans gros efforts, nous parvenons à la collada de Saburó à 9h10, 1h43 après avoir quitté le refuge matinal. Nous sommes motivés pour gravir un nouveau sommet. Le plus proche du col est le Tuc de Saburó. Nous laissons les sacs à dos au col, et les épaules délestées, nous tournons à droite sur la crête Sud du tuc de Saburó. Un bon sentier parfaitement cairné nous conduit sans encombre jusqu’à l’arête sommitale. La toute fin d’ascension sur l’arête demande à poser les mains, pour se faufiler parmi les grands blocs. Cela conduit au pied de deux grands dièdres qui coiffent la cime dont l’un originalement incliné. Nous arrivons au sommet à 10 heures pour 2h23 au total, et seulement 40 minutes depuis le col. Ces deux grands dièdres de pierre ne peuvent pas être escaladés, nous resterons au pied 3 mètres dessous. Un tour d’horizon, nous profitons de voir le parc national sous un nouvel angle.

 

Estany del Cap de Port vu depuis la collada de Saburó

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Pic de la Mainera au second plan
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Vue vers l'Ouest
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Crête terminale du pic de Saburó et pic de Peguera
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Les étangs proches du refuge de Colomina
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Pic de Peguera vue depuis la cime du Saburó
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Dièdre sommital
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Vue vers l'Est sur l'Estany Negre
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Estany de Colomina et son refuge
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Vue vers le Nord
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Estany del Cap de Port
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Retour rapide au col où nous croisons de nouveaux candidats au sommet. Nous venons d’échapper à un pèlerinage. Nous nous chargeons à nouveau les épaules et cap au Sud/Ouest vers la destination finale du jour. Il nous reste un col à passer mais à une altitude plus basse d’où nous nous trouvons, une formalité dans ce sens de la marche. Nous sommes choqués par le niveau si bas de l’Estany de Saburó qui ressemble à une fausse presque vide. Mais à bien lire les cartes Alpina, il y a 2 côtes pour tous les étangs de ce secteur, certainement dû à l’usage hydroélectrique qu’est employée l’eau. Pour nous, ce n’est plus que de la descente en contournant de grands étangs, pour arriver à destination. L’Estany de Mar a des eaux turquoises d’une bleu cristallin exceptionnel. Seules les eaux du pacifique sud pourraient rivaliser avec des eaux aussi translucides.

 

Estany de Mar
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Pic de la Mainera
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Pic de la Mainera à gauche, Pala Pedregosa de LLessui à droite
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Nous parvenons au refuge de Colomina à 12h15, pour l’étape la plus courte du séjour, avec seulement 3h57, sommet compris. Nous avons échappé à la pluie, plus rien ne presse à présent. Repas pique-nique pris non loin du refuge, et il est très léger : un sandwich de pain de mie et une salade minuscule. Pour l’un des refuges les plus chers, le pique nique est le plus misérable. La suite de la journée sera pour moi une longue sieste en chambre et une très belle balade en crêtes pour Yannick. La pluie annoncée finit par tomber à 17h40 et seulement 10 minutes après s’abat un déluge de grêle qui va s’abattre de façon continue pendant 1h30. C’est d’une violence étourdissante, qui ne donne pas envie d’affronter de type d’intempérie. Le refuge s’est rempli de ses occupants et le niveau sonore augmente exponentiellement. Le repas est servi avec une précision d’horloge suisse à 19 heures. Nous partagerons la table avec un Hollandais qui marche en sens inverse de notre itinéraire, et un couple de femmes qui ont été surprises par l’orage. Le délicieux repas se compose d’une soupe aux pâtes enrichie de morceaux de viande, l’incontournable salade composée, des tranches de rôti de porc dans son jus et d’une mousse au chocolat de postre.

 

Tuc de Saburó à gauche, Pic de la Mainera à droite

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Estany de Colomina
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Le refuge semble perché sur un balcon
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Pendant toute la durée du repas, des quantités d’eau impressionnantes tombent sans faiblir, les éclairs frappent sans relâche. C’est un spectacle de son et lumière auquel nous assistons. C’est autant fascinant que terrifiant. Tous les modèles de prévisions météo du lendemain annoncent des orages pour le lendemain à partir de midi avec une certitude de 100%. Or, ce doit être pour nous l’étape la plus longue, car lorsque j’avais effectué les réservations, le refuge d’Estany Llong placé à mi-parcours était déjà complet. Cela impose donc de marcher deux étapes dans la même journée. Pour ne pas être pris dans l’orage, nous tenterons le pari de se lever en début de nuit et d’effectuer la première partie du parcours en nocturne. L’idée est de se lever à 1h40 pour un départ potentiel à 2 heures. Lorsque nous partons nous coucher à 21 heures, la pluie tombe toujours avec force. Nous verrons dans quelques heures ce que décidera le ciel, la confiance est parmi nous.

 

Trace du jour :


Visorando

 

Les chiffres de la journée :

Temps de marche total 3h57 pour 8,8 km à 2,2 km/h

Dénivelé positif total : 649 m – Dénivelé négatif total : 524 m

Altitude maxi : 2906 m - Altitude mini : 2345 m

 

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