Pic de la Camisette par la voie La Sauvage (AD sup) (2022)
14/07/2022 : Plaine d’Artigues – Bousadus du haut – Coume de Barbouillère – étang de la Camisette – Voie La Sauvage – Pic de La Camisette (2426m) – Retour par la Coume de Barbouillère – Plaine d’Artigues
Classique de l’escalade dans les Pyrénées de l’est, la voie La Sauvage dans le Donezan offre un cadre magnifique à de l’escalade en grande voie en plein massif montagnard. Depuis 2018 lors de mon dernier passage, j’avais le désir de revenir pour le plaisir de poser les chaussons sur ce beau granit. Comme en 2018, Yannick se joint à moi pour une escalade réversible. Départ depuis la plaine d’Artigues à 7h52 ; il fait déjà 19°C. Suivre le balisage blanc et rouge du GR7. Passage rapide dans les clairières de Bousadus du Bas puis celle du Haut, et le sentier se faufile ensuite en forêt. Cela apporte une fraicheur appréciable, qui hélas ne durera pas. Après la sortie de forêt, chercher au mieux la verticale des étangs de la Camisette, et s’élever pleine pente cap au Nord. Nous parvenons à l’étang principal à 9h27 en 1h30.
Point de départ
Sentier dévié vers le pont de Claude
Etincelante face Nord du Roc Blanc
Etang principal et face Est du pic de la Camisette
Le temps de se rafraichir et l’on traverse le pierrier qui conduit au plus petit des deux étangs. Puis s’élever encore pendant quelques minutes pour atteindre le pied de la voie. Il est 10 heures et le thermomètre dépasse les 25°C. Le temps de s’équiper et nous engageons l’escalade à 10h30.
Tracé de la voie approximativement
Les 3 premières longueurs sont en dalle.
L1 – 4a : Dalle granitique inclinée à 50°
Départ L1
Dans L1
Au bout de la corde, Yannick à R0
L2 – 4b : Dalle granitique inclinée à 50°
Le frérot au départ de L2
Yannick à R2
Dans L2
L3 – 4a : Dalle granitique inclinée à 50°
L'assureur à R2
Nous aurons mis 1 heure pour faire ces trois premières longueurs que l’on peut considérer comme une mise en jambe. Dans cette partie, comme dit très justement Yannick : « Pas de problème pour chercher des prises de main, il n’y en a pas. » Il faut réveiller le gecko qui dort en soi. La sortie de L3 se fait dans le gispet, ce qui n’est pas très sécurisant, mais le relai est confortable. Partir alors sur la droite en suivant une grande vire herbeuse que l'on remonte, le départ de L4 se trouve sur une petite plateforme sous un léger surplomb appelé toit. Pause repas indispensable avant d’entamer la suite, nettement plus verticale. Je pars en tête à 11h40 pour le plaisir du franchissement du toit.
L4 – 5a : Franchir le ressaut (très bien équipé, par 3 plaquettes) puis continuer sur une dalle à 50°. A mon avis, c’est un peu plus que du 5a mais on trouve de bonnes prises de mains.
Départ L4 parfaitement sécurisé
L4 une fois le toit passé
Le toit vu du haut
Ballet d'un gypaète
L4 pour moi, Yannick part aussitôt dans L5. Dans cette longueur, le rocher est brulant, véritablement brulant; la température sur la pierre doit dépasser les 40°C. Les pieds dans les chaussons sont en feu.
L5 – 4c+ : Double traversée à gauche puis à droite pour contourner un surplomb. A mon avis, le 4C+ est sur côté. Attention au tirage quand on engage la traversée
R5 et départ L5
Dans la longue traversée latérale
La dalle la plus relevée de la longueur
Relai 6 tout confort
L6 – 4b : Partir en diagonale vers la gauche – il y a un mur juste avant le relai qui vaut un 5b, la cotation est clairement erronée
Départ L6
Un peu de jardinage dans cette partie végétale
Très belle vue permanente sur les proches étangs
L7 – 5b+ : Départ facile sur une dalle inclinée puis un ressaut vertical bien équipé (nombreux points d'aide) pour sortir au sommet.
Attention pas de plaquette sur 20 mètres, Yannick au pied du mur final
Proche de la sortie, un pas athlétique pour sortir
L6 pour moi avec un mur de sortie au relai nettement sous côté, mais cela rend cette longueur intéressante. Le final L7 pour Yannick avec la partie la plus technique de la voie au niveau de la sortie. Nous parvenons au sommet à 14 heures pour 5h02 d’efforts. Nous avons resserré une plaquette dans L4 et une autre au relai L5. Il est temps de manger, il ne reste plus beaucoup d’énergie dans la bête. Le soleil est écrasant, violent, implacable.
Face nord du Roc Blanc vue depuis le sommet de La Camisette
Pic de Tarbésou et étang de Balbonne
Le Pic de Brasseil pointe le bout de sa Dent
Vue vers le S/E
Machaon au sommet
Durant le repas, nous serons harcelés par des fourmis volantes et de nombreuses grosses mouches. Entre la chaleur et les insectes nous sommes ravis lorsque, à 15h20, nous quittons ce pourtant très beau panorama. Retour par la voie normale qui demande une attention toute particulière dans la partie la plus haute sur un sol pourri. Tout va ensuite plus vite une fois sur le plancher du vallon de Barbouillère. Retour par l’itinéraire matinal. Fin de la journée à 17h25, avec un total de 6h55 de plaisir sous toutes ses formes. C’est la 4ième fois que je grimpe cette voie, et le plaisir est toujours présent, peut-être même plus grand que lors de la découverte. Avant j’étais l’éternel second, aujourd’hui je passe en tête avec aisance.
Crête Est sous le sommet
Source du ruisseau de Barbouillère
Trace du jour :
Les chiffres de la journée :
Temps de marche total 6h55 pour 10,5 km à , km/h
Temps dans la voie : 3h00
Dénivelé positif total : 913m – Autant en négatif
Point culminant : 2426m
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