Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Pic de La Camisette par la voie La Sauvage AD sup (2018)

13/10/2018 : Refuge du Laurenti – Plaine d’Artigues – Bousadus du haut – Coume de Barbouillère – étang de la Camisette – Voie La Sauvage – Pic de La Camisette (2426m) – Retour par la Coume de Barbouillère – refuge du Laurenti

 

Préambule : j’ai découvert cette belle voie d’escalade, grâce à Nicolas, en octobre 2013. J’avais trouvé cette voie vraiment difficile, mais il faut dire que j’avais tout grimpé en chaussures de rando. En aout 2014, nous remettons ça ensemble, mais cette fois je grimperai en chaussons ; je serai plus à l’aise mais toujours pas capable de passer en tête. Après avoir travaillé en salle, je vais me lancer pour la première fois en tête intégralement sur une voie. Mon fidèle Yannick se joint à moi avec une confiance inébranlable.

Après avoir passé la nuit au refuge du Laurenti, nous partons à 7h21. Marcher sur la route forestière en direction de la plaine d’Artigues et prendre à gauche dans le bois au niveau du nouveau mémorial sur l’accident d’avion qui est survenu au niveau des étangs. On rattrape ainsi le sentier GR7a, il n'y a plus qu'à le remonter. Clairière de Bousadus du Bas, du Haut, où il faut poursuivre en grande partie dans la forêt, puis remonter le ruisseau de Barbouillère jusqu’au panneau indiquant les étangs de la Camisette, sur la droite. Seulement point de panneau. Nous nous faisons siffler par des marmottes, cela aurait dû nous alerter. Nous observons un ballet nuptial de gypaètes barbus, vraiment gracieux. Et nous remontons le vallon puis suivons sur la droite un vieux balisage jaune. Or nous sommes sur le sentier classique qui mène au sommet de la Camisette, et non pas sur la portion qui devrait conduire aux étangs. Quand je réalise l’erreur, nous nous trouvons à 5 minutes de la cime. Il faut vite rattraper cette étourderie au mieux. Finalement, ça passe partout pour se rendre au pied de la voie.

 

Le pont dit "de Claude" sur le ruisseau de Barbouillère

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Première vue sur le Roc Blanc

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Roc Blanc et porteille de Barbouillère

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Au loin, mer de nuages sur les Corbières

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Sur la voie normale de la Camisette

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Il est 10h35 quand nous arrivons au point de départ et nous aurons mis 3h10, c’est à dire une heure de trop. Nous ne sommes pas les seuls, puisque 2 cordées d’Espagnols nous devancent. Le temps de s’équiper, de manger et on s’engage à 11 heures, par un temps chaud et sec. Conditions de grimpe parfaites !

 

Etang inférieur de la Camisette

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Tracé approximatif

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Départ de la voie où l'on peut y voir du monde

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Les 3 premières longueurs sont en dalle.

L1 – 4a : Dalle granitique inclinée à 50°

 

Cairn indiquant le départ de L1

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L1 grande dalle sans piège

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Yannick au R0

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L2 – 4b : Dalle granitique inclinée à 50°

 

Départ de L2, attention dalle humide

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C'est moins vertical qu'il n'y parait

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Yannick à R2

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La même longueur vue vers le bas

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L3 – 4a : Dalle granitique inclinée à 50°

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Yannick dans L3, une nouvelle dalle tout en adhérence

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Nous aurons mis 1 heure pour faire ces trois premières longueurs que l’on peut considérer d’échauffement. La sortie de L3 se fait dans le gispet, c’est extrêmement glissant, prudence maximale. Partir à droite en direction d'une grande vire herbeuse que l'on remonte, le départ de L4 se trouve sur une petite plateforme sous un léger surplomb appelé toit. Pause repas indispensable avant d’entamer la suite, bien plus verticale. C’est à présent le moment de vérité pour moi, le franchissement du toit et les longueurs qui vont suivre.

 

L4 – 5a : Franchir le ressaut (très bien équipé, par 3 plaquettes) puis continuer sur une dalle à 50°. Pour un grand grimpeur ça passe finalement bien, un petit gabarit sera légèrement moins à l’aise.

 

Départ de L4, là les 2 points sont indispensables pour passer le toit, 3ième point au-dessus du toit

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Juste après le toit

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Fin plus tranquille de L4

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L5 – 4c+ : Double traversée à gauche puis à droite pour contourner un surplomb.

 

Traversée latérale en L5

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La même chose vue d'en bas

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Yannick quasiment au relais

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L6 – 4b : Partir en diagonale vers la gauche – il y a un mur qui vaut un 5b, la cotation est clairement erronée

 

Il faut louvoyer un peu

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Un mur qui vaut bien un 5b et pas un 4b

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A la sortie du mur de L6

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L7 – 5b+ : Départ facile sur une dalle inclinée puis un ressaut vertical bien équipé (nombreux points d'aide) pour sortir au sommet.

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Mur final

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Vue vers le bas depuis la sortie du mur final
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L’ultime pas est le plus délicat de tous, mais c’est le dernier. Le seul moment où j’ai failli douter de mon aptitude à franchir le pas, l’instant où il faut engager la viande sur un terrain aussi végétal que minéral. Le sommet est là, Yannick arrive à son tour, à son rythme, tout en décontraction. Fin de la voie et sommet atteint à 14h40, le tout en 6h10. Nous n’avons plus qu’à profiter de la vue sur 360° devant un second repas. Plaisir intense mais contenu car ce n’est pas encore les Grandes Jorasses.


La vie est belle au sommet

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Face Nord du Roc Blanc

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Tempête de ciel bleu sur le massif du Madres

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Vue vers le Sud en direction des proches sommets catalans

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Etang de Balbonne dominé par le pic éponyme et Tarbésou à droite

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Gros plan au loin sur le Mont Valier

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Gros plan vers l'Ouest sur la Pique d'Estats au centre et le Montcalm à droite

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Après plus d’une heure de contemplation, nous prenons congé de la cime à 15h45, un horaire qui ne nous ressemble guère. Pour le chemin du retour, nous emprunterons l’itinéraire de la montée matinale. Nous ne prendrons pas le premier couloir de petits graviers fortement glissants, mais la pente d’herbe ; bâtons quasi obligatoires. Il ne reste plus qu’à descendre la vallée et revenir tranquillement au point de départ, ce qui est chose faite à 17h50. Très grosse journée en montagne, mais les conditions étaient parfaites.

 

Descente de la vallée de la Barbouillère

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En suivant le GR7A

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L’itinéraire hors-sentier pour gagner les étangs se trouve au niveau des marmottes siffleuses, c'est-à-dire 15 minutes après avoir vu le Roc Blanc. La voie « La Sauvage » est toujours aussi superbe, un régal, malgré l’eau qui suinte des fissures du granit. Et quel environnement ! Je suis ravi d’avoir accompli cette première en tête avec Yannick. A quand la prochaine ? Mais je suis conscient qu’il reste encore beaucoup de travail avant de monter de niveau.

 

Tracé du jour sur carte IGN

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Les chiffres de la journée :

Temps de marche total 8h26 pour 17,2 km

Temps dans la voie : 3h00

Dénivelé positif total :  1030m – Autant en négatif

Point culminant : 2426m



15/10/2018
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