Tuca de Salvaguardia par el Plan de Estan

27/07/2025 : Plan de Estan – Port de Vénasque (2444m) – Tuca de Salvaguardia (2737m) – Port de Vénasque – Forau d’Aiguallut – Cabane de la Besurta – Plan de Estan

Grâce à sa vue imprenable sur le massif de la Maladeta, la Tuca del Salvaguardia est l’un des sommets les plus visités de la vallée de Benasque. Posé sur la crête frontière franco-espagnole, il reçoit la visite autant des français que des ibères. Grand classique du Luchonnais par les Boums du Port, cette randonnée l’aborde cette fois par son versant sud.

Un peu d’histoire : Au Sauvegarde, au début du 19ème siècle, a eu lieu l’histoire suivante. En pleine terreur en France, Sœur Virginie de la Charité était poursuivie depuis Luchon. La religieuse est arrivée épuisée au port de Benasque, où elle a été abandonnée par son escorte à l’approche des agents révolutionnaires. Alors, agenouillée, elle s’écria : "Mon Dieu, donnez-moi la force nécessaire pour grimper à ce pic si haut, où ils ne pourront pas me voir et je mourrai plus près de Vous". Un demi-siècle plus tard, le célèbre pyrénéiste Lézat a trouvé, près du sommet du Sauvegarde, un chapelet avec des perles en verre bleu et une monture en cuivre, ainsi que des restes humains.

Il est 8h20 et il fait déjà bien chaud, lorsque nous quittons le parking de l’Hôpital de Bénasque avec ma Corinne. C’est une découverte autant pour l’un comme pour l’autre. En ce dimanche de juillet, il y a des randonneurs dans tous les coins, la journée s’annonce bruyante. Nous marchons sur la route jusqu’à l’Hospital de Bénasque, nous traversons le río Esera et suivons le GR11.5 pendant une courte portion. Nous suivons une belle sente balisée de cairns. Il est possible d’accéder directement à la Tuca de Salvaguardia en remontant le barranco de Peña Blanca, mais un panneau ostentatoire bien évident nous détourne de cet itinéraire. Par négligence, nous n’avons pas regardé la carte, et nous partons sur la voie normale ; rien de bien grave mais un itinéraire un peu plus long.

Point de départ (photo Corinne)

L'objectif du jour déjà visible depuis le point de départ

Le río Esera

Intersection avec le sentier du refuge de La Renclusa

Quelques chardons

(photo Corinne)

Panneau à ne pas suivre si l'on veut un itinéraire plus direct

L’itinéraire est agréable, le sentier richement fleuri. La prise de dénivelé est faible jusqu’à l’étang recouvert de végétation, el Plan de Estan. Cette fois la pente va enfin se cambrer et peu à peu l’imposant massif de la Maladeta va dévoiler une à une ses cimes trimillénaires. C’est de la randonnée agréable malgré une chaleur qui s’annonce déjà excessive. Le sentier nous dépose sur un balcon verdoyant où la Tuca del Salvaguardia nous présente enfin son versant à grimper. Il faut alors faire un quart de tour vers l’ouest, donc sur notre gauche, pour poursuivre l’ascension. Un très beau sentier conduit sous le Port de Vénasque où il n’est pas utile de monter. Le terrain à cet instant devient un peu plus minéral. Il faut s’élever le long de petits gradins rocheux. Le passage d’une dalle est même sécurisé pour une main courante ; aucune difficulté par temps sec, cela serait autrement plus délicat par temps humide. L’ascension se termine pour nous à midi pétante pour un total de 3h30. Comme prévu, il y a beaucoup de monde sur cette cime, mais également un vent bien dérangeant. Sous la cime en versant sud, nous élisons un coin abrité pour prendre le repas.

Iris des Pyrénées

Pic d'Estauas

Plan de Están

Plan de Estan vu de plus haut (photo Corinne)

Le massif de la Maladeta se dévoile partiellement

Gros plan sur le pic de la Maladeta et feu son glacier

Vue plus vers l'Ouest

Gros plan sur le Posets

Tuca de Salvaguardia en point de mire

Les hautes cimes environnantes

Iris des Pyrénées à foison

Tous les sommets du massif Aneto/Maladeta en panorama

(Photo Corinne)

Vue vers l'Ouest

Le Sauvegarde en impose sur ce profil

Suivre la chenille processionnaire

Passage câblé sur dalle

Depuis le sommet vue vers le Nord

Depuis le sommet vue vers le Sud

Lac de la Montagnette en versant nord

Boums du Port en versant nord

Vue vers l'ouest sur les hautes cimes du Luchonnais

Crête allant au pic de la Montagnette au premier plan

Gros plan sur des hautes cimes Ariégeoises

Toujours le massif d'Aneto/Maladeta

Gros plan sur les sommets frontaliers avec la Catalogne

Gros plan sur la crête des Besiberris

Gros plan sur le Montardo d'Aran

Après une pause d’une heure vingt, nous reprenons le chemin de la vallée à 13h20. Descente sans difficulté jusqu’au Port de Vénasque où nous faisons une halte en mémoire de ce lieu de passage historique entre les 2 nations. Puis nous prenons plein Est la direction des bassetes del portillon avant d’engager la descente vers la Besurta. Puisque nous avons du temps et une météo stable, nous partons voir le Forau dAiguallut là où la Garonne disparait sous terre. Nous quittons l’itinéraire matinal pour suivre une vague sente et de nombreux cairns qui conduisent facilement à l’ibón de Villamuerta. Puis nous venons nous raccorder au GR11.5 en suivant les nombreuses signalisations qui conduisent au Forau dAiguallut. Le sentier est bien aménagé et d’un bon pas nous arrivons au Forau dAiguallut à 15h55 [5h55].

Un peu d'histoire

Croix frontière 332

Boums du Port depuis le col (photo Corinne)

Vue vers les bassetes del portillon

Digitale pourpre

Carrefour entre le Forau de Aguallut et le refuge de La Renclusa

La Garonne au Forau de Aguallut

Demi-tour et retour en suivant le sentier au niveau du plancher de la vallée. Le chemin le plus direct reste le GR11.5 ; ne pas essayer de couper au plus court, ce n’est ni une bonne idée, ni vraiment efficace. Fin de la journée à 18h08 après une randonnée de 7h55. Une bien belle balade toujours facile dans un secteur qui offre des vues éblouissantes sur les plus hautes cimes Pyrénéennes.

Plan de Estan