Tuca de Castanesa depuis Cerler/Ampriu
28/07/2025 : Station de ski de Cerler Ampriu (1900m) – Cabane d’Ardonés – Pico de Estibafreda (2694m) – Tuca de Roques Trencades (2755m) – Pico de Castanesa (2861m) – Tuca de Posolobino (2783m) – Collada de Basibé (2272m) – Station de ski de Cerler Ampriu
Au sud du massif de la Maladeta culminent quelques cimes à plus de 2700 mètres, proches de la célèbre station de ski de Cerler avec pour point culminant le pico de Castanesa. Celui-ci possède un des meilleurs panoramas de la région de Benasque et offre une vue idéale sur le pico de Vallibierna. Avec ma Corinne, nous allons à la découverte de quelques-unes de ces cimes qui offrent une vue unique sur les faces sud du massif Maladeta/Aneto/Russell, mais pas seulement.
Départ à 8h25 depuis la station de ski de Cerler secteur Ampriu, temps clair mais vent déjà bien présent. Nous descendons la route goudronnée par laquelle nous sommes arrivés sur un bon kilomètre, jusqu’à s’engager main droite sur la première route forestière. Cette piste prend doucement de la hauteur et aux nombreux passages à l’ombre, la veste se fait nécessaire. La piste vient à couper un torrent descendant des Roques Trencades où un captage d’eau est aménagé. Non loin de là, nous arrivons bien vite à la pastorale de Ardonés après 1h10. Il est 9h35 et nous avons seulement gagné 200 mètres, mais le profil va brutalement s’élever vers le ciel.
(photo Corinne)
Aménagement pour captage d'eau (photo Corinne)
Cabane d'Ardonés (photo Corinne)
Depuis la cabane, il faut prendre immédiatement un sentier qui part plein Est, signalé par un cairn. Ce sentier s’élève immédiatement le long d’une arête à travers un champ de fleurs. Il faut bien veiller à laisser le barranco de Ardonés sur la droite. La pente est forte mais le froid mordant porté par le vent nous évite de suer. Les hautes herbes vont vite faire place à de la pelouse rase, puis un terrain caillouteux aux pierres fines. Le paysage environnant change rapidement à notre grande surprise. Le vent ne nous quitte pas, et il s’est même renforcé pour atteindre en rafales plus de 70 km/h. Au passage d’un faux col à 2506 mètres, le sol devient plus minéral, donnant à ce lieu un aspect lunaire très singulier dans ce coin de Pyrénées. Par une petite rampe nous sortons sur la crête qui sépare le bassin du río de Vallibierna à celui d’où nous venons. La vue vient subitement de s’ouvrir sur le massif de l’Aneto mais ce dernier manque à l’appel, masqué par une épaisse écharpe de brume. Quart de tour main droite, cap vers l’Est pour la suite de la boucle. Il nous reste encore un peu plus de 130 mètres d’ascension pour se hisser sur la première cime du jour. Le terrain est très minéral mais jamais agressif. Seul un vent fou entrave la marche. Il est 11h18 lorsque nous parvenons sur le Pic d’Estibafreda le bien nommé qui, en ce jour caniculaire, nous glace le bout des doigts et des oreilles. Nous avons mis 2h41. Le panorama s’ouvre sur le pico de Vallibierna, le proche Aneto montre sa cime et plus à l’ouest le pic de Cotiella attire le regard par son isolement. Le vent nous chasse bien vite, il faut bouger pour se réchauffer.
Point de départ bien fleuri depuis la cabane d'Ardonés
Difficile de prendre de la hauteur contre le vent
Une partie du panorama dans le dos
Pic d’Estibafreda où nous allons
Bien loin au S/W le massif de Cotiella
Gros plan sur le Pic de Cotiella
Paysage singulier que nous découvrons
(photo Corinne)
Le massif d'Aneto tarde à se dévoiler
Nous avons marché sur la Lune vue d'en bas !
La même chose vue d'en haut (photo Corinne)
Pic d'Aneto et la crête partageant le vallon de Coronas à gauche du vallon de Llosás à droite
(photo Corinne)
Enfin une vue complète sur le pic d'Aneto
Gros plan sur des sommets déjà gravis
Nous poursuivons la crête bien large en direction du sud. Un sentier est bien dessiné. Une courte descente nous fait passer par un point bas pour remonter aussitôt sur la cime suivante. Seulement 120 mètres de dénivelé à gravir sur terrain facile pour s’offrir la Tuca de Roques Trencades après 3h07, un sommet culminant à 2755 mètres sans grande envergure. Sur ce sommet vient se raccorder une nouvelle crête nommée Sierra Negra qui s’étire jusqu’à son point culminant la Tuca de Vallibierna. Il est alors 11h55. L’agression permanente du vent nous pousse à poursuivre notre cheminement toujours vers le sud.
Crête agréable avec la Tuca de Roques Trencades en point de mire
Vue sur le Pic d’Estibafreda depuis la cime de la Tuca de Roques Trencades
Versant sud du massif d'Aneto et Tuca de Vallibierna à droite
Prochain objectif pico de Castanesa
Aucune difficulté d’itinéraire ni de marche sur cette crête débonnaire si ce n’est l’omni présence d’un vent fou qui nous bouscule vigoureusement. Cette crête nous permet de découvrir un paysage très ouvert sur des prairies, mais également sur la chaîne des Pyrénées qui s’étire vers le sud en quelques sierras verdoyantes. Un nouveau col, une remontée immédiate et voilà le point culminant du secteur atteint à 12h35 pour seulement 3h40. La prise de dénivelé principale ayant était acquise entre la cabane d’Ardonés et le faux col à 2506 mètres, ce n’est qu’un jeu de saute-moutons pour enchaîner ces cimes débonnaires. Il est temps pour nous de manger, mais entre le vent, le soleil ardent et un versant Est très abrupt, il n’est pas simple d’élire le lieu idéal pour une pause sereine. Nous choisissons par défaut un abri du vent, mais face au vide. Un moment indispensable pour retrouver de l’énergie, car la suite que nous ne connaissons pas nous réserve une surprise.
En quittant la Tuca de Roques Trencades
Panorama vers le nord depuis la cime du Pico de Castanesa
El Turbón apparait dans une échancrure
En déambulant vers le Pico de Posolobino
Vue sur le Pico de Castanesa depuis le Pico de Posolobino
(photo Corinne)
Collada de Basibé où nous nous rendons
Panorama étendu sur notre champ de vision
Gros plan sur le massif de Cotiella sur notre doite
Prendre immédiatement à droite
Versant nord tombant du Posolobino
Descente du pico de Posolobino
Droit dans la pente, ne pas chuter !
Pico de Posolobino vu depuis la collada de Basibé
Nous retrouvons à cet instant la station de ski et ses pistes pour un retour rapide au parking matinal. Il fait alors une chaleur écrasante, brulante, intenable. Entre le vent et la chaleur, la nature ne nous aura pas épargné. D’un pas rapide nous avalons une perte de dénivelé de 370 mètres en une heure. Nous terminons à 16h15 cette boucle de 6 heures qui nous aura permis de poser un regard sur le versant sud du massif de l’Aneto que nous ne tarderons pas à explorer. Nous avons arpenté des sentiers bien peu fréquentés où nous n’aurons croisé que 3 personnes en crête avant de trouver plus de monde gravitant autour des pistes de ski.
Vue sur la station de ski dans le vallon
Massif de Posets droit devant nous
En descendant à la station (photo Corinne)
Enfin un animal sauvage dans le secteur
Trace du jour :
Les chiffres de la journée :
Temps de marche total 6h00 pour 17,6 km à x,x km/h
Dénivelé positif total : 1275 m – Autant en négatif
Point culminant : 2861m
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