Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Etangs Déroun et Tort depuis les forges d’Orlu

09/09/2023 : Forges d’Orlu (919m) – Etang de Naguille – Etang Déroun – Etang Tort – Cabane d’en Sur – aller/retour

 

L’idée première de cette sortie est d’aller à la découverte de l’arête S/W du pic d’Agnel, afin de compléter l’arête qui enserre le cirque des Peyrisses. C’est avec mes infatigables amis Joël et Sébastien que nous ambitionnons de parcourir cette arête en totale découverte, puisque aucune littérature n’existe encore. C’est avec les sacs lourds du matériel d’alpinisme que nous nous engageons à 13 heures sur le sentier de l’étang de Naguille. Nous comptons aborder cette arête en passant la nuit à la cabane d’en Sur, sous le pic de l’Homme. Je commence à connaitre le sentier qui mène à Naguille, il est long et raide, il faut prendre son mal en patience. Fort heureusement, une grande partie se situe à l’ombre, ce qui atténue la pénibilité. C’est à 15h15 que mes camarades découvrent le bel étang de Naguille et son bleu unique. Nous avons mis 2h15, vraiment un temps honorable avec nos charges lourdes.

 

Le sentier est bien ombragé

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La passerelle à mi-parcours
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L'arrivée des télésièges EDF sur fond de Dent d'Orlu
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Etang de Naguille et pic d'Agnel au fond
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Gros plan sur l'arête S/W du pic d'Agnel
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La marche tout le long de la berge, de niveau, permet de se détendre les cuisses avant la seconde partie de l’ascension. Il faut se rendre jusqu’à trouver un ravin caractéristique qu’il ne faut pas franchir, et s’élever sur sa droite. Une sente discrète se faufile au milieu des myrtilles et rhododendrons. C’est le sentier des pêcheurs, un sentier bienvenu mais discret. Seulement 200 mètres de dénivelé séparent l’étang Déroun de celui de Naguille, mais la pente est forte, il ne faut pas sous estimer l’effort. Cet endroit sauvage séduit immédiatement mes camarades. Nous parvenons à l’étang Déroun à 16h20, en 3h10. Seulement perché à 2140 mètres, l’étang Déroun comme suspendu à une altitude bien plus élevée, peut représenter une très belle destination pour les marcheurs qui ne rêvent pas de cimes.

 

Dans la montée vers l'étang Déroun

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Etang Déroun
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Après 10 minutes de pause, nous reprenons la marche. La sente se fait de plus en plus discrète sans pour autant se perdre. Il faut suivre le ruisseau issu de l’étang Tort, qui par endroit disparait en sous sol. Il se faufile dans un faux canyon pour arriver presque de niveau à l’étang Tort. De par sa forme en haricot il est impossible de le voir intégralement. Il est nettement moins profond que le Déroun mais semble quand même accueillir du poisson. Nous y parvenons en 3h30 à 16h50.

 
Etang Tort

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Etang Tort et pic d'Agnel
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Depuis l’étang Tort, pour gagner la cabane d’en Sur, totalement invisible à cet instant, il faut un peu de flair. La cabane se découvre presque au dernier moment, ce qui la protège certainement de visites inutiles. Il faut vraiment fournir un réel ultime effort pour enfin arriver à destination. Il est 17h20 et nous avons mis 3h50 au total. Il s’agit d’une cabane de berger qui n’est pas présent en ce jour, donc il faut respecter son lieu de vie. Premier constat : il n’y a pas d’eau, il faudra redescendre à l’étang pour faire le plein.  La cabane se trouve sous le versant est du pic de l’Homme.

 

Cabane d'en Sur

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L'étang Tort vu depuis la cabane
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Versant N/W du pic d'Agnel depuis la cabane
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Repas en terrasse

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Nous organisons notre soirée afin de se coucher au plus tôt. Le calme du lieu et l’absence de vent annoncent une nuit exceptionnelle. Mais après avoir fait un aller-retour pour la corvée d’eau, Sébastien nous annonce une nouvelle imprévue. Son taux de sucre dans le sang est au plafond. Il sait gérer parfaitement son diabète, mais là quelque chose ne fonctionne vraiment pas. Son cathéter est bouché, ce qui annule toute ses injections d’insuline. L’unique solution est de remplacer le cathéter, mais nous n’en avons pas. Sébastien nous propose plusieurs scénarios pour que l’on poursuive la découverte alpine du secteur sans lui, mais avec Joël, nous convenons unanimement qu’on ne laisse pas un camarade seul. Nous sommes montés à trois, c’est à trois que l’on redescendra, et immédiatement. Il est alors 20h10. La priorité pour l’heure n’est pas à la montagne mais à la santé. Le temps de rassembler nos effets, charger les sacs, nous prenons le sentier du retour à 20h40 à la frontale. L’avantage de la marche de nuit est de ne pas être déconcentré par le paysage. Nous connaissons le sentier, sans bruit nous dévalons les pentes, la berge de Naguille et la très longue marche en forêt. Le taux de sucre de Sébastien fait le yoyo, il gère au mieux, et nous avançons à grands pas. Retour au parking à 23h36 pour une descente effectuée en 2h55, et un total de 6h45. Il était temps le plus urgent est passé, la suite sera gérée à la maison. Nous avons pris la bonne décision. Je suis fier de cette union qui nous porte face à l’imprévu. Nous reviendrons, c’est certain.

 

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Trace entre la cabane et le barrage de Naguille

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Les chiffres de la journée :

Temps de marche total 6h45 pour 17,9 km à 2,6 km/h

Dénivelé positif total : 1490 m – Autant en négatif

Point culminant : 2338m



12/09/2023
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