Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

14/01/2024 : Camurac (1219) – Montaillou – Col de Balagués (1669m) – Roc de Pic Bert (1740m) – Pic Doulent (1780m) – Roc de la Taillade (1808m) – Roc de Quercourt (1820m) – Pic de Pénédis (1816m) – Col du Teil (1617m) – Camurac

Enfin une chute de neige un peu sérieuse sur les Pyrénées, et à basse altitude. Je vais aller promener mes raquettes sur le plateau de Sault, là où les risques d’avalanches sont nuls, afin de me faire une idée sur l’enneigement général des hautes cimes. Départ 8h05 depuis le village de Camurac recouvert de neige. Direction le village voisin de Montaillou en suivant le balisage du GR107. La neige est bien présente, mais comme elle a déjà été foulée, l’usage des raquettes n’est pas encore indispensable. Le sentier passe sous les ruines du château de Montaillou ; il faut rester sur le même balisage et suivre la direction du col de Balagués. La neige est de plus en plus présente, un véritable décor hivernal. Au niveau du col de Pichaca la prise de dénivelé est un peu plus sérieuse. Les arbres couverts de neige sont superbes, un régal visuel. En quittant la forêt, le sentier s’élève un peu plus pour sortir au col de Balagués à 9h45, en 1h40. La vue depuis le col est surprenante, quel choc visuel !

Suivre le GR

Le village de Montaillou sur la colline

Sous les ruines du château

Cap sur le col de Balaguès

Au col de Pichaca, rester attentif !

Le "Canada" Audois

Le sentier des crêtes de Camurac est bien signalisé

Une bonne rampe neigeuse, mais le col est complètement à gauche

Col de Balaguès tout au fond

En arrivant au col

Camurac vu du col de Balaguès

Sarrat de l'Assaladou au fond

A présent j’ai dans l’idée de me rendre jusqu’au pic de Serembarre, invisible depuis ce point. Sur ce plateau, chaque élévation de terrain est considérée comme un sommet. Chacun choisira de les gravir tous, ou de rester plus bas sur le sentier. J’enfile les raquettes et je pars sur ce plateau à la végétation rase. Je me hisse sur la première hauteur, le Serrat de l’Assaladou, puis le Roc de Pic Bert, et sans plus de difficulté je parviens sur le Pic Doulent à 10h28, en 2h13. La vue s’ouvre un peu plus vers le sud/est où je compte toujours me rendre.

Vue en direction du Signal du Chioula

Depuis le Sarrat de l'Assaladou, vue vers le massif de Tabe

Prochaine proche cime

Panorama depuis le Roc de Pic Bert

Vue vers le N/W depuis le Pic Doulent

Les sommets frontaliers entre Orlu et Donezan sont à peine visible

Vue vers le S/E depuis le Pic Doulent

Il faut ensuite aller rattraper le sentier qui se trouve 120 mètres plus bas. La transition se passe sans difficulté, mais une fois dans cette combe, la neige est plus présente et recouvre un champ de genêts. A chaque pas, la couche de neige trop molle cède sous le poids et passe sous la végétation au-dessus du genou. La marche est heurtée, et l’inévitable arrive. Les fixations d’une raquette vont se briser dans les genêts. Je ne peux plus avancer en ligne droite avec autant de neige, il faut trouver une solution et une nouvelle destination. Il faut remonter en crête sur le plateau battu par le vent. Le plus simple consiste à remonter l’arête sud/est du pic Doulent, pratiquement sèche. Je dois accepter de subir sur 100 mètres de dénivelé, la difficulté, et une nouvelle fois sur les hauteurs, la marche redevient plus simple, même si la présence de neige reste très irrégulière. Passage au Roc de la Taillade à 11h40 [3h20], puis au Roc de Quercourt 11h55 en 3h35. Ce sera le point culminant du jour. Un vent trop froid me pousse à quitter ce nouveau point haut, et je m’abrite derrière une congère pour prendre le repas.

Côte 1773m

Au fond le Roc de la Taillade

Vue vers le Donezan

 

Cime du Roc de Quercourt

Vue en direction du Soularac au centre et de La Frau à droite

Pendant la pause au ras du sol, je vais pouvoir observer de nombreux skieurs de randonnée profitant des quelques centimètres de poudre sur les crêtes, essayant de se déplacer au mieux sur ce tapis blanc éphémère. Je lève le camp à 12h40 pur poursuivre cette crête aux allures de toundra. Petite descente, puis ultime montée au pic de Pénédis, point culminant de la station de ski de Camurac, mais les téléskis sont à l’arrêt. Tour d’horizon à l’aide des tables d’orientation, puis c’est parti pour la longue descente vers le village.

En direction du Pic de Pénédis

Regard vers le Tarbésou et le Serembarre

La station de ski de Camurac et le téléski de Coste Rouge

Table d'orientation Sud

Quelques gros plans

Quelques gros plans

Station de ski de Camurac

Table d'orientation Nord

Depuis la station de ski de Camurac, qui coïncide avec le col du Teil, suivre le balisage jaune sur une piste forestière. A l’heure où je passe, la neige se transforme déjà en soupe chaude. Il ne reste plus qu’à suivre scrupuleusement la piste, en évitant de glisser dans la boue. La piste coupe la route qui monte à la station, puis file directement sur le village. Fin de la balade à 14h20 pour seulement 5h15. Il fait 7°C et la neige fond à grandes eaux. J’en suis quitte pour réparer mes raquettes, et je reviendrai sur ce beau plateau de Sault au printemps pour redécouvrir ces panoramas autrement.

Vue de loin sur le pic de Pénédis

Trace du jour :

Les chiffres de la journée :

Temps de marche total 5h15 pour 17,8 km à 3,4 km/h

Dénivelé positif total : 930 m – Autant en négatif

Point culminant : 1820m