Roc Saint Sauveur depuis Arles-sur-Tech
11/03/2024 : Le Pont Neuf (254m) – col 661m – Pont de Riubanys – Montalba – Roc Saint Sauveur (1235m) – Moulin de la Paleta – Coll de Paracolls (902m) – Arles-sur-Tech – Le Pont-Neuf
Je vais en montagne depuis l’âge de 6 ans. Natif d’Amélie-les-bains, le Vallespir a accueilli naturellement mes premiers pas. J’ai une affection particulière pour le Roc Saint Sauveur, étonnant sommet d’une verticalité redoutable, qui, malgré son altitude inférieure à celle de ses proches voisins, se détache nettement dans l’horizon. Je profite que le BRA en haute altitude soit élevé, pour parcourir cette montagne aux pentes sans neige, en toute sérénité. Le parcours fait la part belle aux forêts, mais propose quand même un final très vertical.
Départ au lieu du Pont-Neuf depuis la maison familiale à 7h40. Direction la Batllia puis le Mas d’en Draguines où débute réellement un sentier sur la droite de la propriété. Le sentier balisé de jaune monte efficacement. Ce sentier est propre et ne souffre d’aucun doute ; la vue s’ouvre rapidement sur Amélie-les-Bains, et notamment son fort. La montée est constante jusqu’au col 661m. Je passe le col à 8h35. Depuis le col, il ne reste que 10 minutes pour se rendre en balcon, à la très belle chapelle de Sainte Engrace.
Vue sur Arles-sur-Tech et le massif du Tres Vents
Gros plan sur le Tres Vents et la porteilla de Leca
Amélie-les-bains depuis le belvédère
Le fort de type Vauban dominant Amélie-les-bains
Le Roc Saint Sauveur apparait fièrement dans le paysage
Gros plan sur le versant nord du Saint Sauveur
La "Barretina" catalane, symbole républicain traditionnel de liberté et d'indépendance
A partir de la chapelle, j’ai trouvé la suite du sentier assez confuse. J’ai suivi le sentier dit « de la source », qui pourtant n’est pas celui conseillé depuis la chapelle. Ce sentier part dans un premier temps en balcon, avant de basculer franchement vers le bas. J’ai trouvé rapidement la route allant d’Amélie-les-Bains à Montalba, mais un autre sentier peut conduire directement au pont de Riubanys. Au niveau du pont, il faut prendre le sentier directement à main droite après avoir traversé le pont. Ce nouveau sentier reste longtemps parallèle au torrent du Mondony, avant de s’élever au dernier moment, pour conduire au niveau de la chapelle du hameau de Montalba. Pour l’anecdote, ma grand-mère paternelle a fréquenté pendant 2 ans, de l’âge de 6 ans à 8 ans, l’école du hameau au milieu des années 30. En ce temps-là, cette montagne fourmillait de vie agricole. Je ne fais que passer à 9h40, après 2 heures d’un bon échauffement. La partie vraiment sportive commence ici.
En descendant vers Riubanys
Le Mondony vu depuis le pont de Riubanys
La suite de l’itinéraire se passe sur le GR10. L’inclinaison de la pente n’est pas encore très forte, il faut en profiter car cela ne va pas durer. Il faut ensuite quitter les balises rouges et blanches du GR10 pour partir main droite en suivant un balisage bleu. Cette fois la pente se redresse vraiment, et cela va durer ainsi jusqu’au pied du Roc Saint-Sauveur. Lorsque l’objectif apparait, sa muraille de roche semble imprenable. Tel un château médiéval, il oppose ses remparts aux assauts des marcheurs. Mais toute cuirasse a sa faille. Après une longue montée en forêt qui ne semble pas se terminer, le sentier débouche au pied de la paroi de pierre. Il faut contourner par la droite cette imposante falaise. La clé de l’ascension finale se trouve là. Par un jeu de goulets, l’itinéraire arrive à la verticale du point culminant où il faudra encore gravir un peu plus de 10 mètres en III sup. Les moins téméraires peuvent rester sur place. Je parviens au sommet à 11 heures, après 3h20. Cela aura demandé 12 km pour arriver au point culminant du jour.
Croisement pour le Roc Saint Sauveur, partir à droite
On ne monte pas par ce versant, contourner par la droite
Cette fois il faut suivre la faille plein centre
C'est là haut que cela se passe
Le mur final vue dans le sens de la désescalade
Vue sur le cheminement tortueux où il faut se faufiler
Vue vers le S/E sur le Roc de France derrière la croix
Col de Paracolls, prochain objectif
Le cirque de Leca et le Puig de Tres Vents
Vue très plongeante sur le mas de la Grifa de Baix
Pendant le tour d’horizon indispensable, le ciel qui s’était assombri, commence à déverser quelques gouttes de pluie. Impossible de rester au sommet un instant de plus, car si le rocher venait à être glissant, je serais prisonnier de la cime. A toute hâte je me presse de redescendre le mur en III sup. A présent, la pluie peut tomber, mais ce n’était qu’une alerte. Direction ensuite vers le mas de La Grifa de Baix. Le sentier est balisé de jaune et l’on trouve parfois quelques cairns bien utiles, car il est évident que ce n’est pas le versant le plus pratiqué. Le sentier évite le mas et débouche sur une route forestière, celle-là même que l’on peut prendre avant le pont de Riubanys. La piste ne dénivèle pratiquement pas à cet endroit, ce qui permet de reposer un peu les quadriceps avant la montée suivante.
Je me trouve au niveau du moulin de la Paleta à 12h05 [4h15] et je retrouve aussi le GR10 qui évite la propriété, depuis que cette dernière ne fait plus gite. C’est le pied d’une nouvelle prise de dénivelé. Cette nouvelle ascension ne représente que 250 mètres de dénivelé, mais il y a quelques rebonds qui viennent casser le rythme, et la rendre plus pénible que ce qu’elle n’est réellement. La pluie fine s’invite alors, puis cesse aussitôt. J’insiste jusqu’au coll de Paracolls, en espérant une éclaircie. Je franchis enfin le col à 13h09, et après 5h16 de marche presque ininterrompue, il fait quand même faim. Je me pose sur place pour prendre un rapide repas qui est immédiatement dérangé par une pluie insistante et quelques grêlons. 13h20, j’interromps la pause et mets un terme à la boucle que j’avais initialement prévue. Il n’y aura plus de sommet supplémentaire pour aujourd’hui, cap sur le fond de la vallée.
La passerelle traversant le Terme en périphérie du moulin de la Paleta
Le Roc Saint Sauveur versant Est
Le Cervin local vu depuis le coll de Paracolls
Passage au coll de Paracolls
Je reste intégralement sur le GR10 qui descend fortement dans une forêt de châtaigniers. C’est le terrain de jeu favori de mon frère qui compte par dizaines de fois, le nombre d’ascensions de ce sentier. Proche d’Arles-sur-Tech, la pluie s’arrête une fois encore. L’eau est cantonnée pour aujourd’hui sur les hauteurs. Depuis la ville d’Arles, il ne me reste plus qu’à suivre la voie verte cyclable pour regagner le point de départ. Fin de la boucle à 14h33, en 6h30. J’ai retrouvé avec joie le plaisir d’arpenter des sentiers connus et un paysage familier dont je ne me lasserai jamais. Au final, la boucle propose un petit sommet par son altitude, mais parcours bien sportif à faire également en courant pour les trailers.
Trace du jour :
Les chiffres de la journée :
Temps de marche total 6h30 pour 24,5 km à 3,8 km/h
Dénivelé positif total : 1665 m – Autant en négatif
Point culminant : 1235m
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