Pico Batisielles Norte par los ibones de Batisielles

01/08/2025 : parking entrée vallée d’Estos – GR11 – Ibonet de Batisielles – Ibón Grande de Batisielles – Pico Batisielles Norte (2804m) – Ibón de l’Aigüeta de Batisielles – Ibones de la Escarpinosa – Ibonet de Batisielles – GR11 – parking entrée vallée d’Estos

En rive droite de la vallée du río Estos et sur le versant Est du massif des Posets, se trouve un complexe de sommets et d’étangs d’une grande diversité, mais sur un terrain agressif. La randonnée du jour rend visite à l’un des sommets qui ne présente pas de réel accès facile, et qui va demander une bonne dose de lecture de terrain. Départ depuis le parking gratuit à l’entrée de la vallée d’Estos dès 6h35 avec ma Corinne, pour une découverte commune. Nous nous engageons sur le GR11, itinéraire du refuge d’Estos. Le sentier s’élève doucement le long d’un barrage, puis coupe le río Estos par une solide passerelle. La pente douce passe par la cabane de Santa Ana où l’on n’y trouve aucun couchage, seulement un toit et une table. Un peu plus loin, une opportune belle fontaine offre de quoi se rafraichir. Nous parvenons juste après à une intersection en 55 minutes. Il faut alors quitter l’axe principal de la vallée, pour s’engager sur notre gauche sur un sentier qui va s’élever brutalement.

Point de départ (photo Corinne)

La carte complète du massif des Posets

A l'approche du barrage

Barrage d'Estos (photo Corinne)

Changement de rive

Cabane de Santa Ana

Un peu d'informations mais pas d'intersection

Pic des Gourgs Blancs ?

Versant Sud du Pico Perdiguero

Fontaine providentielle (photo Corinne)

Nous montons à gauche, refuge d'Estos à droite

(photo Corinne)

Le sous-bois de feuillus est dense et offre ainsi une fraicheur bienvenue car la pente est forte. La prise de dénivelé est cette fois bien réelle ; le terrain se cambre, nous nous élevons efficacement sur un bon terrain. Quelques framboises sauvages viennent agrémenter cette montée franche. Courte pause à l’ibonet de Batisielles à 8h30, pour une montée en 1h52, nous sommes dans les temps des panneaux informatifs. La vue sur les aiguilles est superbe.

Quelques passages aménagés

Un peu de framboises par gourmandise (photo Corinne)

Arrivée à l'Ibonet de Batisielles

L'ensemble des aiguilles

(photo Corinne)

Nouvelle vue sur ces esthétiques cimes

Les mêmes se mirant dans le petit étang

Ibonet de Batisielles

A ce carrefour nous suivrons l'itinéraire du collado de la Plana

Cabane sommaire de Batisielles

Des canards aux pieds montagnards

Nous restons sur le GR11 pour se rendre à l’étang majeur de Batisielles. Le terrain devient plus montagnard, parfois rocheux, parfois terreux, et les arbres se raréfient. Aucun doute sur l’itinéraire, le balisage est bien présent. L’impressionnante Aiguille de Perramo capte notre regard avant de découvrir le grand étang de Batisielles. Il est alors 9h17, et il nous aura fallu 2h40. La partie facile se termine ici, la suite va se compliquer passablement.

L'un des passages très minéral

Ibón Grande de Batisielles

(photo Corinne)

Nouvelle vue sur l'Ibón Grande de Batisielles

Les aiguilles de Perramó

(photo Corinne)

Le cheminement pour se rendre sur le pico Batisielles Norte n’est pas limpide depuis le bord de l’étang, d’autant que la cime est à peine visible. Le versant Est du pico Batisielles Sur d’où coulent des rivières de roches couvre totalement le panorama. Le terrain est un mélange de pelouses et de roches sur lequel il est difficile d’imaginer un cheminant aisé. Il faut s’élever encore un peu en suivant le GR11 jusqu’à arriver à un tout petit étang, l’ibón de l’Aigüeta de Batisielles. Avec l’aide d’une trace GPS, nous quittons le GR11 pour mettre le cap sur le N/NW. Rien n’est vraiment évident même si cela passe partout, alors nous allons cairner notre cheminement. Cela peut paraitre fastidieux, mais ce sera d’une grande aide au retour. Cairn après cairn nous avançons jusqu’à trouver un nouvel étang, nouvelle pause pour étudier la suite qui devient évidente car le pico Batisielles Norte apparait nettement, mais nous restons circonspects sur le possible chemin à suivre.

Nouveau profil sur les aiguilles de Perramó

Ibón Grande de Batisielles dans notre dos

Gros plan au loin sur des connaissances

L'objectif se précise

Dans notre dos le plus haut sommet des Pyrénées

Vue depuis le petit ibón de Batisielles

Le chantier à remonter est impressionnant vu d'ici

Dans notre dos, les cairns s'enchainent

Devant nous, les cairns s'enchainent aussi

Corinne au balisage

Nous avons face à nous plein ouest, un col bien évident séparant les deux sommets Sud et Nord de Batisielles. Une cascade de roches en garde l’accès. A partir de 2550 mètres, le tapis végétal cède la place au tapis minéral, le caillou est roi. Inutile de poser des cairns sur un tel terrain, chacun choisira son cheminement selon son appétence à la roche croulante ou verticale. Nous avons opté pour un contournement du pierrier en se hissant sur les contreforts du pico Batisielles Sur, mais pas convaincu que ce fût le meilleur choix de la journée. Avec patience et volonté nous gagnons le col 2721 mètres à 11h38, après 4h50 de réels efforts, mais quelle vue à l’ouest ! Encore un ultime effort toute crête sur un meilleur terrain que précédemment, une toute petite brèche et le sommet est atteint juste avant midi. Un tour d’horizon nous permet de découvrir l’ibón de Montidiego au nord. Le Posets est là, nous pourrions le toucher du bout des doigts. Le pic d’Aneto semble plus loin qu’il ne l’est réellement. Le complexe lacustre nommé Plans de Ibons se dévoile sur toute son étendu. Le ciel est totalement bleu sur le Posets, pourtant une possible pluie à 30% est annoncée pour 17 heures sur les cimes locales, et à voir l’évolution rapide des nuages sur les proches cimes environnantes, nous ne trainons pour vérifier la véracité des prévisions.

A l'assaut du pierrier

Passage sur une vire sur les contreforts du pico Batisielles Sur

La mer de roches dans notre dos

Bassin lacustre des Plans de Ibons sous le Posets

Gros plan sur le versant Est du Posets

Dans la montée terminale au sommet

A deux pas du point culminant

Vue sur l’ibón de Montidiego

Vue vers l'Est

Vue vers l'Ouest

Gros plan vers le N/E

Gros plan sur le versant Sud du Perdiguère

Vue d'où nous sommes venus avec le massif d'Aneto au fond

Gros plan sur le Pico de Aneto

Pico de Vallibierna

Panorama sur le massif des Posets

Nous mettons rapidement le cap sur le col qui est vite rejoint, puis par un subtil sentier au milieu du pierrier, nous avançons plus vite que ce que nous avons craint pour descendre cette rivière de roches. Il est à retenir que l’accès au col est « tracé » et que la descente en est facilitée. Puis une fois la pelouse retrouvée, grâce à notre balisage parfaitement lisible nous gagnons rapidement les hauteurs de l’ibón de Batisielles. A 2550 mètres nous faisons la pause méridienne après 5h37 de marche réelle ; il est alors12h35, c’est que j’ai faim moi !

Proche de la pause

Panorama sur l’ibón de Batisielles

A l'heure de la pause (photo Corinne)

Remise en marche à 13h25, en suivant nos cairns jusqu’à l’ibón de l’Aigüeta de Batisielles. J’ai le désir de découvrir un très bel étang vu de nombreuses fois dans des ouvrages comme faisant partie des plus beaux étangs des Pyrénées, l’ibón de la Escarpinosa. Nous quittons le GR11 que nous avons suivi le matin, pour suivre un itinéraire improbable dans un nouveau pierrier colossal. Il fallait une bonne dose d’obstination saupoudré de volonté farouche pour imaginer un itinéraire dans ce vallon si inhospitalier où il faut le pied sûr et le jarret ferme. Mais cela conduit sur les berges des deux étangs de la Escarpinosa aux eaux si limpides. Il est pour nous 15h10 et quand même 7h15 de marche bien active.

Vue vers l'ibón de Perramó (photo Corinne)

(photo Corinne)

Les aiguilles de Perramó

Vue d'où nous venons

Linaigrettes au bord de l’ibón de l’Aigüeta de Batisielles

(photos Corinne)

La fascinante aiguille de Perramó

Vue plongeante sur los ibones de la Escarpinosa

Champ de roches colossales

D'où nous venons (photo Corinne)

Ibón de la Escarpinosa

(photo Corinne)

Le temps de quelques clichés et nous poursuivons la descente sur un sentier nettement plus évident. Celui-ci arrive directement de l’ibonet de Batisielles, c’est même la promenade familiale par excellence. Nous retrouvons naturellement plus de monde sur ce sentier plutôt roulant. Les temps donnés sur les panneaux étant relativement larges, nous avançons d’un bon pas pour rentrer avant de se faire surprendre par une éventuelle pluie. Au passage à l’ibonet de Batisielles nous retrouvons l’itinéraire matinal. L’ombre de la forêt, où nous entrons à nouveau, nous fait un bien inestimable. La chaleur est écrasante ce qui annonce bien quelques gouttes de pluie. Il est 17h02 lorsque nous parvenons au terminus de cette randonnée de 9h06. Les premières gouttes tombent, juste au rendez-vous. Nous avons respecté l’horaire, la journée n’en fut que plus belle.

Torrent émanant des Ibónes de la Escarpinosa (photo Corinne)