Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Intégrale de la crête du Pic des Peyrisses au Pic d’Equine d’Ase par En Beys (AD)

19/08/2023 – Jour 1 : Forges d’Orlu (919m) – Le Fanguil – Prairies de Gaudu – GR7 – Refuge d’En Beys (1970m)

 

Le cirque des Peyrisses en vallée d’Orlu, bien connu des pêcheurs, est dominé par une belle crête et quelques sommets rocheux. Voilà un moment que cette crête ne quitte pas mon esprit, mais l’approche très longue demande 2 jours de beau temps garanti. En ce mois d’aout de canicule, les conditions sont réunies pour tenter l’aventure. Gilles, partenaire du CAF de Carcassonne sera de la partie pour une course inédite pour nous deux. Nous choisissons un départ depuis les forges d’Orlu afin de réaliser une boucle lors du retour.

 

La crête objet de notre désir

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Mise en action à 12h55 sous une chaleur déjà élevée, qui frôle les 30°C à 1000 mètres d’altitude. Nous suivons la route ombragée jusqu’au parking du Fanguil ; c’est tout aussi efficace que d’avoir emprunté le sentier rive gauche. Puis nous enchainons sur la très longue piste forestière jusqu’à parvenir à la passerelle qui enjambe l’Oriège, ruisseau anecdotique à ce moment de l’année. Il est 14h55, nous avons mis 2 heures pour parcourir beaucoup de distance et la moitié du dénivelé. Le sentier s’élève enfin, encore pour un temps sous le couvert forestier avant de serpenter dans la pelouse et la végétation rase. Nous arrivons au refuge d’En Beys à 16h22. Depuis le Fanguil, le temps moyen est de 3 heures pour se rendre au refuge ; nous avons mis au total 3h20 avec 3 km de goudron supplémentaire et tout le matériel d’alpinisme. La forme est au rendez-vous, c’est de bonne augure pour le lendemain.

L’accueil au refuge est exceptionnel, d’une grande gentillesse, de la disponibilité, de la patience, du conseil, un vrai bonheur que l’on soit de passage ou pour une nuit. Le repas est pantagruélique, copieux et gourmand, le rêve pour nos ventres d’ogres affamés. Un grand merci à toute l’équipe pour ce sens précieux de l’hospitalité. Au lit à 21h30 pour quelques courtes heures de repos.

 

Les chiffres de la journée :

Temps de marche total 3h20 pour 12,2 km à 3,6 km/h

Dénivelé positif total : 1051 m – Dénivelé négatif total : 31m

Point culminant : 1972m

  

20/08/2023 – Jour 2 : Refuge d’En Beys – Couillade d’En Beys – Pic des Peyrisses (2509m) – Pic d’Etang Faury (2702m) – Pic de Nabre (2692m) – Pic d’Esquine d’Ase (2706m) – Etangs des Peyrisses – Etang de Naguille – les forges d’Orlu

 

Debout à 4h40, nous quittons le refuge d’En Beys à 5h05, c’est parti pour 1h30 d’échauffement jusqu’à la couillade d’En Beys. Premier constat dès la mise en action, il fait chaud et pas un souffle d’air. Les conditions semblent idéales, mais que réserve vraiment la journée ? Autre fait remarquable dans la pénombre, c’est la rencontre de très nombreux crapauds durant la marche sur le sentier. Y aurait-il un rassemblement annuel d’amphibiens ce week-end autour du lac ? Cela nous amuse alors que nous prenons de la hauteur. Nous convenons qu’il est plus agréable d’effectuer cette ascension de nuit, car le sentier n’est pas très roulant et ne présente que peu d’intérêt, tout en étant très raide. Nous parvenons à la couillade après 1h15, alors que je jour se lève à peine. Bien que culminant seulement à 2345 mètres, ce col a tous les accents de la haute montagne. Cap à l’ouest en quittant le sentier, nous faisons une pause pour petit-déjeuner, avant de se lancer dans la course du jour.

 

L'intégralité de la crête se dévoile pour la première fois

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Première partie en libre

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A l'heure del desayuno
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Les 4 sommets par lesquels il faut passer
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Pic des Peyrisses droit devant, Pic d'Etang Faury en second plan
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Etang inférieur des Peyrisses
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La crête prend les premiers rayons
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Gros plan sur les 2 rappels inévitables
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Nous avons sous nos yeux l’intégralité de la crête, et quelle crête ! Elle est superbe aux premières lueurs du jour. Loin de tout accès routier, rocher avec du lichen, étangs de part et d’autre de son fil, c’est l’essence même de l’Ariège que l’on rencontre là. C’est avec l’excellent topo de Pako Sanchez en main que l’on va à la découverte de l’une des arêtes les plus spectaculaires du secteur. Le départ ne présente qu’une difficulté notable, un passage de blocs optionnel en III+ que l’on contournera volontairement pour avancer. Le fil de l’arête est parfois fin mais passe en mode randonneur. Nous parvenons à 7h23, et en 1h48 au Pic des Peyrisses. Sommet pas vraiment individualisé, il permet déjà d’ouvrir le regard sur les hautes cimes locales dont le Puig Carlit, le Puig de Coma d’Or et le Puig Pedros.

 

Au départ direction le Pic des Peyrisses

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Gros plan sur la face nord du pic d'Etang Faury
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Gros plan sur le pic de Nabre et les 2 brèches
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De dos le pic d'En Beys
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Sur la crête menant au pic des Peyrisses

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Pic des Peyrisses plus impressionnant que méchant
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Pic d’Agnel vu depuis la cime du pic des Peyrisses
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La crête menant au pic d'Etang Faury
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Etang inférieur des Peyrisses
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Quelques passages où il ne faut pas oublier de mettre les mains
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La crête va s’affaisser un peu avant de reprendre plus de hauteur. Pas de grandes difficultés là encore, beaucoup de dalles. Malgré le topo sous les yeux, il nous a été difficile d’identifier clairement les deux passages notés en III, car nous sommes passés en libre et sans stress. Le rocher est de très bonne qualité, l’exposition au vide reste raisonnable, et pour peu que l’on aime jouer avec l’adhérence sur les dalles, cela reste accessible à de bons randonneurs endurants. Nous voilà rendus au pic d’Etang Faury à 8h27, en 2h43. Bien que culminant à 2702 mètres, ce sommet n’est pas le plus haut de l’arête, il rend 4 mètres au pic d’Esquine d’Ase à l’autre extrémité. Il faut se restaurer une nouvelle fois, car la partie réellement technique n’est pas encore apparue, ce qui nous a permis d’avancer en libre. La météo est toujours aussi parfaite, les conditions sont exceptionnelles, nous ne pouvions rêver mieux.

 

De nombreux passages en dalles

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La crête se redresse mais reste fréquentable
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Vue très vertigineuse sur l'étang des Peyrisses inférieur
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Vue sur l'étang du Lanoux depuis la cime du pic d'Etang Faury
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Le départ depuis ce sommet est de la simple randonnée, lorsque, comme l’indique le topo, nous sommes surpris soudainement par une courte désescalade en III+ face à un gendarme de couleur noire. Cette désescalade nous rend très circonspects quant à la faisabilité sans danger.  Nous convenons que le moment d’utiliser la corde est venu. Gilles prend la tête des opérations. J’assure par le haut, lui pose des sangles pour assurer ma descente. Avec un peu d’expérience, ce passage doit se faire sans corde, mais c’est tellement plus sécurisant quand on a tout le matériel pour protéger cette désescalade. Plus aucune difficulté notable n’entrave le cheminement, jusqu’à la dalle terminale menant au sommet du pic de Nabre. C’est une dalle couchée où il faut réveiller l’instinct de reptile qui dort en nous. Pic de Nabre atteint à 10 heures en 3h57. Les difficultés majeures arrivent à présent, et le bout de crête qui s’annonce sera le plus long à parcourir.

 

Seconde partie de l'arête

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Le départ en mode randonnée ne durera pas longtemps

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Gros plan sur le pic de Nabre et sa belle dalle
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Etang des Peyrisses supérieur et pic d'Agnel
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Etang du Lanoux
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Les étangs des Peyrisses
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Premier passage à sécuriser
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C'est toujours mieux avec un bout de corde
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Partie que l'on vient de désescalader
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Il est difficile de décrire avec exactitude la succession de difficultés qui s’enchainent les unes aux autres. Il est à noter qu’au moment où l’on s’engage sur cette portion d’arête, il n’y a pas d’échappatoire possible, il faut aller au bout. Nous nous encordons pour descendre un premier passage qui demande de l’attention. Puis l’on va aller du fil de l’arête, en gendarmes, de désescalade en passages latéraux très fins. Nous enchainons au mieux en réversible, mais Gilles assure l’essentiel des passages techniques pour son plus grand plaisir. Il aura fallu purger trois ou quatre blocs instables, mais sur la totalité de l’arête le rocher est sain. Même l’abondance de lichen sur les rochers ne freine en rien la progression. Arrive la première brèche où le rappel est obligatoire ; de nombreuses sangles assurent le relais. La corde de 50 mètres sera suffisante, mais il ne faut pas compter passer avec moins. Le second rappel arrive presque aussitôt. Là encore, c’est une profonde brèche de 25 mètres que l’on descendra sur corde. Plus de difficulté pour rattraper la partie terminale de la crête. Pour remonter, je passe par un système de vires fines, alors que Gilles préfèrera monter droit dans la dalle en moulinette. A cet instant, il reste encore une marche sur de gros blocs qui ne représente au final alors que 5 minutes de marche. Voilà le 4ième et dernier sommet atteint à 13h20, le tout en 6h47. Cela aura demandé 3h10 pour se rendre du Nabre à l’Esquine d’Ase. L’arête représente une longueur totale de 3,6km, et seulement 1,2km du Nabre à l’Esquine d’Ase, c’est dire la forte concentration de difficultés sur une distance aussi courte. La manipulation de corde lors des rappels est également une des raisons du temps si long. Repas à présent.

  

La  partie la plus technique se dévoile à peine
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En bout d'arête le pic d'Esquine d'Ase
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Relais du premier rappel
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Dans le premier rappel
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L'un des étangs de Madides en versant Ouest
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Première brèche franchie
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Prudence au gendarme noir qui arrive
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L'un des nombreux passages sur le fil
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Toujours très effilée
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On tricote un peu
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Nouveau rappel
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Dernier relais
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Partie terminale de l'arête du pic d'Esquine d'Ase
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Pendant la pause, nous cherchons la meilleure solution pour rentrer, du moins la moins longue ou la plus efficace, car ici tout est long de toute façon. Et nous convenons sans aucun doute au vu du terrain, que le retour se fera par les étangs des Peyrisses, puis celui de Naguille. La dernière partie de la journée se met en place à 14 heures. Nous plongeons en versant Est en direction l’étang supérieur des Peyrisses. Nous allons rester le plus longtemps possible dans les pelouses, en évitant soigneusement et subtilement le gros pierrier à la base de l’arête. Il faut viser le déversoir de l’étang en le contournant le plus haut possible sur son versant sud. A cet instant, on raccroche le sentier des pêcheurs pour descendre à l’étang inférieur des Peyrisses, mais c’est du terrain ariégeois, c'est-à-dire rude, végétalisé, parfois paumatoire. Pendant cette descente, la météo a changé radicalement et le tonnerre gronde dans notre dos. Des prévisions météo annoncent un orage à 18 heures, mais à 16 heures, les premières gouttes tombent, au moment où l’on vient tangenter le GR du tour des montagnes d’Ax. Le temps de s’équiper contre la pluie que l’eau cesse de tomber, fausse alerte. Nous allongeons le pas. Nous parvenons à la passerelle en amont de l’étang de Naguille à 16h26, après 8h57 effectif.

 

Vue en direction de l'Etang de Naguille

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Gros plan sur l'Etang de Naguille et Dent d'Orlu à peine visible
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Pic de Nabre versant opposé à la dalle donc la partie des rappels
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Le passage des doubles brèches
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Gros plan sur les 2 brèches
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Nouveau regard sur l'arête depuis l'étang des Peyrisses supérieur
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Descente végétalisée vers l'étang des Peyrisses inférieur
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Le tour de l’étang est long même en allongeant le pas. Il fait chaud, c’est pesant. Malgré un rythme soutenu, nous mettrons pratiquement 40 minutes pour se rendre à l’aval, au niveau du barrage. Nouvelle pause obligatoire avant d’affronter les terribles derniers 1000 mètres de descente qu’il reste encore à perdre. Ce sentier est long, et bien qu’étant en partie ombragé mais sans air, cela parait interminable, sentiment accentué par la longueur de la journée. Gilles assure une cadence soutenue pour arriver à une heure raisonnable, et c’est en suivant ses pas de façon aveugle que j’avance. Il est 18h48 lorsque nous en terminons, après 11 heures de purs efforts. Il ne faut pas compter moins de 1h30 sans courir pour dévaler le sentier de l’étang de Naguille. Il ne faut surtout pas sous estimer la longueur de la crête et le nombre de manipulations de corde dans le dernier tiers, où l’on rencontre l’essentiel de la technicité de l’arête. Un grand merci à Gilles pour ces deux jours exceptionnels, sa maitrise et sa lecture des difficultés sans faille.

 

Etang de Naguille

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PS : suite à un problème technique avec mon apn, toutes les photos sont de Gilles ; merci pour ce très beau reportage.

 

Trace du jour :

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Gros plan sur l'approche, l'arête et la descente
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Les chiffres de la journée :

Temps de marche total 11h00 pour 19 km à 1,7 km/h

Dénivelé positif total : 1038 m – Dénivelé négatif total : 2004 m

Point culminant : 2706m



22/08/2023
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