Pech de Bugarach par la source de la Salz et l'arête Sud/Est depuis Sougraigne
20/02/2022 : Sougraigne – Source de Salz – Pas del Capelan – Linas – Les Pastressis – Col de Péchines – Pech de Bugarach (1230m) – voie de la fenêtre – D45
Il y a maintes façons de gravir le point culminant des Corbières, mais ma préférence va vers l’arête Sud/Est, qui offre toujours des vues intéressantes sur le pic et ses environs. Les points de départ sont nombreux, celui du jour est peu banal. Départ depuis le centre du village de Sougraigne, au niveau de l’église, à 7h15. Suivre l’itinéraire parfaitement indiqué des sources de la Salz. C’est un agréable sentier qui s’élève doucement vers le Nord/Est, sur le flanc Sud du Pech de Brens. Le sentier finit sa course sur une route forestière en très bon état. Au niveau de la piste, tourner alors à droite. Cela fait perdre pratiquement tout le dénivelé acquis. La piste conduit sur la D74. J’y parviens à 8h15 en exactement une heure.
Point de départ depuis l'église
Vers l'Ouest apparait le massif de Tabe
Gros plan sur le versant Est du pic de Soularac
Il faut ensuite tourner sur la droite en suivant toujours l’itinéraire de la source de la Salz dans le sens de la descente. Après quelques centaines de mètres, quitter la départementale pour s’engager sur une nouvelle route en terre, parfaitement signalisée. Il ne reste plus qu’à remonter celle-ci jusqu’à son terme qui aboutit à la fontaine salée. Arrivée à la source à 8h45, après 1h30. C’est un agréable site de pique-nique avec de nombreux panneaux retraçant l’histoire du sel dans le royaume de France.
Croisement entre la D74 et la piste finale
En remontant la rivière de la Salz
Beaucoup de documentation sur le parcours
vue en arrivant sur l'aire de la source salée
La source salée jaillit du sol avec un gros débit
L’itinéraire se poursuit en remontant le petit sentier jusqu’au Pas del Capelan, afin de changer de versant. Ce col mal défini en forêt, permet de basculer enfin vers l’itinéraire naturel du Pech. S’ensuit une descente rapide jusqu’au hameau du Linas. Le sentier traverse la route D14, puis je choisis de tourner à gauche pour suivre une piste qui passe au lieu dit les Pastressis. Au niveau d’un captage d’eau, quitter la piste et remonter plein Sud sur le sentier GR367, balisé de blanc et rouge. Je hâte le pas, la pente se cambre. J’accélère car j’ai un rendez-vous au col de Péchines, et je ne compte pas arriver en retard. Les 120 derniers mètres de dénivelé sont les plus inclinés, mais la prise de hauteur est efficace. Je parviens au col de Péchines à 10h11, en 2h57. Et je retrouve avec bonheur mon amie Amédine, avec qui, nous allons parcourir la crête Sud/Est.
Pas del Capelan, un col en pleine forêt
Première vue sur le Pech au dessus du Linas
La longue et belle arête Sud/Est
Toujours très esthétique versant Est
Col de Péchines
Au col de Péchines, le massif du Madres saute aux yeux
Juste le temps de se restaurer, et nous partons plein Ouest. Le sentier est indiqué par des cairns, mais semble régulièrement fréquenté, car bien visible sur le terrain. La prise de hauteur est plutôt douce, et les vues à droite vers le Nord/Est Audois/Catalan, comme à gauche vers le Sud/Ouest Audois/Ariégeois, sont aussi spectaculaires que très étendues. La majeure partie de la crête ne présente aucune difficulté technique, jusqu’à parvenir au point clé, au dessus de 1100 mètres, avec une succession de passages raides et vertigineux.
Point de départ de la crête depuis le col de Péchines
La crête à suivre vers l'Ouest
Sommets emblématiques du Donezan Ariégeois
Il reste encore un peu distance avant le point culminant
Gros plan sur la partie la plus vertigineuse du parcours
Amédine au pied de la première difficulté
Le départ des passages techniques est un petit mur fait de marches, et la pose de main n’est que par principe. Puis le sentier s’enfonce dans une sorte de cheminée étroite où l’usage d’une main courante s’avère nécessaire par temps humide ou sol glissant. Amédine est dans son élément, et ce passage de 30 mètres de long ne sera pas suffisant pour rassasier son appétit de verticalité. Après ce goulet, il reste encore deux nouveaux murs en II sup et III, mais par temps sec et à la montée, ne représentent pas de réels obstacles. Il en est autrement en sens inverse sous la neige. Pour rester au plus proche de l’arête, nous allons gravir un dernier mur pour sortir au dessus de l’itinéraire venant de la voie « de la Fenêtre ». Il reste encore à affronter un vent furieux qui garde avec autorité le Pech. Nous parvenons sur le toit des Corbières à midi, le tout pour moi en 4h30.
Les Hautes Corbières
Panorama sur le Capcir et le Donezan (cliquer sur l'image pour agrandir)
Main courante dans les buis
Le sol est labouré, les racines forment des marches bien utiles
La même chose en sens inverse
Dernier passage raide, chacun sa technique
Avec les mains c'est plus stable
L'ultime partie menant au sommet
A cet instant le vent et le froid sont infernaux
L'arête que nous venons de parcourir
La Pique Grosse, éminence calcaire proche du sommet
Le temps de quelques clichés volés entre deux rafales d’un vent fou, et nous fuyons nous mettre à l’abri pour prendre le repas. Ce sera face au Sud, sous le Pech, que ce repos sera pris, non sans quitter gants et bonnet. Il ne faudra que dix minutes pour aller chercher et trouver un abri. Avec seulement 1230 mètres de haut, cette montagne garantit la rigueur hivernale d’un sommet de 1000 mètres plus haut.
C'est bien de la glace à 1230 mètres (photo Amédine)
A mes pieds la croix symbole du sommet (photo Amédine)
Gros plan sur la croix
Imposant et majestueux, le massif du Canigou nous fait face
Nous quittons à 13h15 ce restaurant d’altitude où le pass sanitaire n’est pas demandé, mais un pass bonne santé est imposé. Nous nous engageons dans la voie « de la Fenêtre », très verticale, mais qui dénivèle très fort. Le retour est alors vraiment rapide après le court passage en roche. Nous parvenons à la départementale D45 à 14h17, où le véhicule d’Amédine nous attend. Ce fut son point de départ. Cela termine rapidement cette traversée en 5h45.C’est la 5ième fois que je gravis cet étonnant sommet, et c’est certainement la première fois que la vue fut si claire, sans nuage. Je signe sans condition pour gravir à 71 ans ce Pech par cet itinéraire. Bravo Amédine, tu n’en finis pas de nous faire rêver ; merci de m’avoir accompagné.
La même histoire vue par Amédine : http://balades-lison.blogspot.com/2022/02/pech-de-bugarach-11-par-larete-est.html
Le Canigou par la fenêtre
Fin du passage rocheux, début du passage forestier
Impressionnante forteresse calcaire
Versant Sud/Ouest du Pech de Bugarach
Tracè du jour :
Les chiffres de la journée :
Temps de marche total 5h45 pour 19,1 km à 3,3 km/h
Dénivelé positif total : 1267 m – Dénivelé négatif total : 1076m
Point culminant : 1230m
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