Roc Paradet depuis le col du Linas
11/11/2017 : Col du Linas (667m) – Les pastressis – Gite d’étape la Bastide – Camps-sur-l’Agly – Bergerie de Mondy – GR36 sentier cathare – Roc Paradet (900m) – Campeau – col de Péchines (867) – Les pastressis – col du Linas
La neige étant arrivée en abondance dans la semaine sur tous les massifs Pyrénéens, ce n’est pas le moment d’aller jouer à faire des glissades, d’autant que la météo du week-end est encore placée sous le signe d’une dépression. Je vais tenter ma chance au cœur des Corbières sur les pentes du Pech de Bugarach. A l’heure du départ, un vent tempétueux souffle au col du Linas. Le ciel est très bas et le sol est détrempé. J’oublie donc toute tentative sur le seigneur des Corbières, pour prendre la direction d’un sommet satellite nommé Roc Paradet. Je me lance donc à 7h42 en suivant la piste de gauche, qui descend plein Sud.
Ciel bien bas au départ du col du Linas
Le pech de Bugarach reste invisible
La piste ondule et traverse la propriété des Pastressis. Le vent ne gène pas vraiment à cette altitude mais il reste froid. Au niveau de la propriété, la piste devient une route départementale goudronnée. Elle descend à présent jusqu’à hameau de la Bastide. Il faut poursuivre sur cet axe ; c’est monotone mais ça avance vite, trop peut-être. A l’intersection de la route D14, je manque la bifurcation du GR36. Je suis bon pour revenir sur mes pas sur 1km. Le sentier quitte le goudron pour suivre des champs où paissent des vaches encore endormies.
Les ruines du chateau de Camps-sur-l'Agly
A 5 minutes du village
Joli oratoire à l'entrée de Camps-sur-l'Agly
Traversée du village de Camps-sur-l’Agly à 8h49, après 1h07 depuis le départ. Le balisage est parfait et l’on suit toujours les balises rouges et blanches du GR36. La route se transforme en piste boueuse, une argile collante qui transforme mes semelles en patinette. C’est du plomb que j’ai sous les chaussures. Heureusement, le GR36 quitte la piste pour devenir un sentier moins collant. Dans ce couvert végétal dense, seul le sentier permet d’évoluer correctement, tant la végétation est luxuriante. C’est un dédale de pistes et de sentiers ; il faut rester vigilant aux intersections.
Camps-sur-l'Agly et son château
Tient donc, 2 directions diamétrales opposées pour la même destination, pour moi c'est le Paradet
Ça devient de pire en pire les informations, plus de Paradet à présent !
Pourtant il faut rester sur le balisage du GR. La pente n’est jamais prononcée. C’est à se demander quand le dénivelé sera pris, et pourtant ascension il y a. Sur la partie la plus haute de ce qui semble être un plateau, la végétation est plus rase et le vent est plus présent. Sur ce chemin de solitude, on s’attend à croiser à tout moment un sanglier ou un renard, mais que trouve-t-on au sol : des bouses de vaches ! Je parviens au Roc Paradet à 9h55 en 2h13, pour 12 km. C’est du fast-hiking bien malgré moi. Cette fois la force du vent est telle qu’il me faudra rester tapi au sol pour prendre de quoi manger. Pas de vue, pas de panorama, du vent, de la pluie même, allez, je ne traine pas.
On sent la force du vent sur la photo
Le sommet du Roc Paradet, plus un plateau qu'un roc
La pluie redouble et le vent affirme qu’il est seul maitre des lieux. Le sentier traverse une zone de végétation rase où je subis les éléments. Mais le couvert végétal revient vite et reste le meilleur abri. Il ne reste plus qu’à poursuivre le sentier Cathare pour rentrer au plus vite.
Sans difficulté, le sentier mène aux bâtiments en ruine de Campeau. Il ne faudra qu’une heure depuis le Roc Paradet. C’est un carrefour où il ne faut pas perdre le fil de son itinéraire ; il y a des flèches dans tous les sens. Je prends la direction du col de Péchines. Le sentier suit une allée de murettes en ruines, avant de remonter en quelques enjambées au col. Ici pas de panneau, juste une clairière, et le sentier qui redescend à l’opposé d’où je viens.
Là encore 2 choix pour se rendre à Camps. Il eu été plus judicieux d'indiquer Camps par le col de Péchines que par La Bastide
La pluie a cessé mais le vent pas, ce qui me conforte dans mon choix de renter au plus vite. Il me suffit à présent de descendre ce sentier bucolique qui plonge brutalement sur le flanc Nord/Est du Pech de Bugarach. Il tombe sur la piste matinale, au niveau d’un captage d’eau. La boucle est refermée, je tourne à gauche pour conclure cette matinée humide et fraiche dans les Corbières. Cette partie finale remonte jusqu’au col du Linas. Sympathique circuit conclu à 12h05 pour 4h10 de marche. J’y reviendrai, c’est certain, par jour de beau temps, afin de voir la silhouette singulière du Pech depuis le Roc Paradet.
Fichier GPX à télécharger
Tracé du jour sur carte IGN 1/25000
Les chiffres de la journée :
Temps de marche total 4h10 pour 21,1 km à 5 km/h
Dénivelé positif total : 840 m – Autant en négatif
Point culminant : 900m
A découvrir aussi
- Pics d’Ourtiset et Bentaillole en hivernale
- Boucle des refuges de Madres par son versant Nord Audois
- Tour du Pech de Bugarach
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 325 autres membres