Sources de la Castellane (66)
14/08/2012 : Col de Jau – Source de la Castellane – aller/retour
Alors que la chaleur estivale sévit sur les plaines, nous avons décidé d’aller chercher de la fraicheur sur les hauteurs, dans le massif du Madrès. Sommet à l’allure débonnaire, il fait la jonction entre la région du Capcir et la frontière entre les départements de l’Aude et les Pyrénées-Orientales.
Nous partons à 9h17 depuis la route forestière qui va du col de Jau au refuge de Caillau. On suit la piste jusqu’au refuge fermé.
On poursuit cette piste qui commence à monter doucement et après le premier lacet nous entrons dans la forêt sur le gauche. ERREUR ! Il ne faut pas quitter cette piste. Après un rodéo en forêt nous retrouvons à nouveau la piste mais nous avons perdu beaucoup de temps. L’entrée « officielle » en forêt est bien plus haut et plus loin et pour ne plus la manquer, nous avons ériger un immense cairn. Malgré cela nous apprendrons en cours de journée qu’un couple va lui aussi manquer ce passage stratégique.
Le sentier monte cette fois en forêt de façon sérieuse. Heureusement qu’il y a l’ombre des arbres, mais la chaleur est pesante. En cette saison le sentier est bien marqué et même si le balisage est très discret, on ne peut plus s’égarer.
Une pause s'impose
La chaleur est suffocante en forêt car l’air ne passe pas. Notre progression en devient lente et pénible. Vivement que l’on prenne un peu de hauteur !!! Il est déjà 12h07 quand nous sortons du bois mais nous avons un peu de retard sur l’horaire « idéal ». Ce sera donc au bord du torrent de la Castellane que nous prendrons notre repas. C’est tellement rafraichissant que chacun son tour, nous allons tremper les jambes pour faire baisser la température corporelle. Florent et Quentin sont les plus courageux pour jouer avec l’eau, au point presque d’oublier de manger.
Après une heure de pause, on se remet en marche pour remonter jusqu'à la source de ce dernier. Le sentier s’écarte du cours d'eau sur la rive droite pour monter un premier promontoire qui arrive sur un mini replat. Une seconde grimpette nous permet d’accéder à une sorte de col où l’on trouve l’orri de la Balmette.
A partir de ce point tout change, la température qui devient plus douce, l’horizon se dégage dans notre dos, et le relief s'aplatit sur un plateau où serpente la Castellane.
Orri de la Balmette
Le sentier descend sur le plateau pour le plus grand plaisir des enfants. C’est même ici l’endroit idéal pour passer la journée ou simplement bivouaquer. Des milliers de crickets sautent sous nos pieds, se lançant dans le cours, pour finir avaler par les truites. Ca amuse beaucoup Florent.
Au loin se dresse le rocher du Salt del Bourrò
La marche est facile, alors chacun traine un peu. Une sente bien visible traverse cette large plaine d’altitude. Elle ne tarde pas à remonter en direction du Salt del Bourrò. C’est à la base de cet immense rocher que se trouve la source du torrent que nous remontons.
C'est tout là-bas
Après 3h39 de marche effective nous arrivons enfin à la source de la Castellane. Nous allons en profiter pour remplir nos gourdes et nous désaltérer.
C’est à partir de là que nous allons admirer pendant plus de 45 min une harde de isards, à la base du sommet du Roc Négre (ne pas confondre avec celui se trouvant dans le massif du Canigou). Des marmottes également gambadent à quelques mètres de nous, et en observant bien, nous allons également apercevoir une femelle mouflon avec 2 petits.
Les isards
Dame Marmotte
Famille de mouflons
Le vent s’est levé et le ciel est voilé, nous sommes bien loin de la chaleur étouffante de la matinée. Pourtant il va falloir que l’on rentre car il est 15h30 passé.
Après ce long intermède, on va poursuivre un peu plus haut notre marche pour arriver à l’étage supérieur du cirque, au niveau du Salt del Bourrò. Ce sera le point culminant du jour. Le sommet du Madrés n’est pas très loin, mais il est trop tard pour tenter l’ultime ascension.
Sous le Salt del Bourrò (saut de l'âne en catalan)
Un dernier regard en direction du sommet
Nous repartons par le même itinéraire. Plus facile est la descente, les garçons excellent dans cet exercice d’équilibriste. C’est un régal tant que l’on se trouve sur la pelouse, mais le sentier devient moins agréable en forêt.
On distingue le sentier tout à droite
Ca paraît long pour tout le monde et c’est avec soulagement que l’on retrouve la voiture à 18h05.
Je réalise pour la première fois que c’est un parcours long pour qui n’est pas aguerri à la marche en montagne. Ce massif montagnard est toujours aussi sauvage, si bien qu’il faut le préserver aussi longtemps que possible.
Tracé sur carte IGN
La journée en chiffre :
Temps de marche total 7h02 pour 16.2 Km
Dénivelé positif total 774m – Autant en négatif
Point culminant 2213m.
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