Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Tossal Colomer par les étangs des Bouillouses

20/09/2015 : Les Bouillouses – Etang Sec – Etang Vallell – Tossal Colomer (2673m) – Estany Llat – Etang Nègre – Les Bouillouses

 

Préambule à la randonnée : nous sommes montés la veille en voiture jusqu’au parking du plat des Aveillans afin de passer la nuit sur place et ainsi démarrer plus tôt notre randonnée. Nous plantons les tentes en famille, Yannick et les enfants dans un modèle 4 places, Quentin et moi dans un modèle 3 places. Agnès, une connaissance PTeam nous rejoint avec ses 2 filles, pour compléter l’équipe qui partira à la conquête du Carlit. A la nuit tombante, nous allons allumer un bon feu de camp qui fera le bonheur des plus jeunes et réchauffera les plus grands. Cela nous fera une veillée sympathique, mais avant 22h tout le monde part se coucher. Au réveil à 6h30, la température autour des tentes est de 0°C alors que le soleil dort encore. Cela surprend tout le monde, et c’est à nouveau autour du feu que l’on va trouver du réconfort.

 

Nous prenons le départ à 8h25 au niveau du barrage des Bouillouses. Le temps est radieux et malgré la fraicheur matinale on ne ressent pas le froid du campement. Nous prenons la direction de l’hôtel des Bones Hores, puis le sentier des étangs.

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Pas de difficulté par ici, et avec tout le monde qui circule déjà sur le sentier, il est impossible de se perdre. C’est de la pente douce pendant la première heure, les choses sérieuses sont loin de commencer.

 

Les Bouillouses dans notre dos

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Le groupe s’étire mais on effectue un rassemblement au croisement de l’étang du Vives et l’étang Négre. Nous avons choisi de suivre le sentier qui part à gauche. On trouve d’abord l’étang Sec, puis celui de la Coumasse.

 

Etang de la Coumasse

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La suite de l’itinéraire se passe de commentaire tellement c’est facile. Aucune surprise pour se rendre jusqu’à l’étang de Ballieul. Nous effectuons un nouveau regroupement car les enfants forment plusieurs groupes, et Jules se retrouve souvent seul fermant la marche. Mais le moral est bon et ce n’est pas le Carlit qui se rapproche qui lui fera peur. Seul Quentin est déjà en détresse, comme souvent à cette altitude. La nuit passée à plus de 1700 mètres n’a pas suffit à l’acclimater convenablement. Nous prenons le sentier qui part à gauche et cette fois la pente se relève enfin. Le Carlit est face à nous, telle une vigie observant son royaume de roches, d’eau et de verdure. II y a plusieurs rampes à grimper pour atteindre un palier où se trouvent les étangs supérieurs.

 

Le Carlit se rapproche

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L'horloge tourne, 10h40, il est temps de faire une pause pour les valeureux marcheurs reprennent des forces. Le vent souffle légèrement, mais suffisamment pour faire sentir que le fond de l’air est froid. Tout le monde grignote quelque chose, mais seul Quentin n’avale rien, pas même une gorgée d’eau. Cette ascension est compromise pour lui. Mais pour les 5 autres, rien n’entame leurs enthousiasmes, pas même les quelques 570 mètres de dénivelé qui nous séparent du sommet. On se remet en marche à 11h pour gravir la partie la plus raide du parcours. Un bon chemin s’élève de plus en plus, mais rien d’insurmontable. Le plus haut sommet des Pyrénées-Orientales reste quand même accessible au plus grand nombre, qui d’ailleurs ne se sont pas privés de venir en masse en ce dimanche ensoleillé. Durant cette partie, la pente va creuser des écarts importants entre tous les participants de notre petite troupe.

 

L'ensemble des étangs se dévoile

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Dernier regroupement au petit étang longtemps gelé à 2600 mètres, et chacun part à son rythme dans la montée finale.

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Agnès et ses filles ont pris un peu d’avance, nous suivons à quelques minutes. Au col séparant le Tossal Colomer du Carlit, nous prenons le sentier de gauche, celui qui surplombe la Coma dels Forats (versant Sud). Lorsque les 2 sentiers convergent sur une plate forme rocheuse, Quentin se pose, à bout de force. Nous sommes pourtant proche du sommet, seulement 150 mètres nous séparent de la cime. C’est trop. Je décide de mettre un terme à son supplice, nous n’irons pas plus haut. Cela fait 3h24 de marche. Nous prenons congé de Yannick, Anna, Louis et le courageux Jules, et prenons la direction du Tossal Colomer.

 

Sous le sommet

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Nous empruntons le sentier de la descente sur le versant du petit étang (versant Nord), on rejoint le col et on engage aussitôt la courte remontée sur le Tossal. Comme il est 12h55, je décide qu’il est temps de manger. Quentin n’avale toujours rien, ça ne passe pas. Cette pause est de courte durée, nous reprenons la marche à 13h25. La pente est douce, contraste saisissant avec l’ultime pente du voisin Carlit. Pendant l’approche du sommet on aperçoit une personne qui vient dans notre direction. Je reconnais Amédine avec qui nous avions gravi le couloir du Vermicelle en Mars dernier. Quelle bonne surprise. Je savais qu’elle était dans le secteur, mais de là à se rencontrer c’était improbable. Elle est venue rendre un hommage posthume à Camille, cet homme solitaire qui aimait temps venir sur ce sommet. Nous voilà à trois pour la suite de la journée. Le sommet du Tossal Colomer est vite atteint. Voilà un sommet que je n’avais pas encore gravi. Il nous offre une belle vue sur de nouveaux étangs, le Long et le Llat vers l’Est et les petits étangs sans nom de la Coma dels Forats vers le Sud. La vue est toujours aussi intéressante sur toute la cordillère allant du massif du Canigou au Puigmal. L’inévitable massif du Madres est toujours là, le Puig del Pam d’un côté, le Mont Llaret et le Roc d’Aude de l’autre.

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Sommet du Tossal Colomer

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Afin d’éviter de revenir sur nos pas, je choisis de passer par le large couloir entre les 2 bosses du Tossal Colomer et plonger directement sur l’étang Llat. Cela avait paru compliqué pour Amédine quelques instants plus tôt, mais à présent que nous sommes 3, il n’y a plus de raison de douter. La pente est prononcée, mais avec nos bâtons et nos bonnes semelles, cela passe convenablement. Il y a parfois de vagues sentes entre les zones herbeuses et le pierrier. On vise au bas de la pente un bon tapis végétal qui s’avérera bien moelleux. Amédine se régale de cette descente imprévue, Quentin fait pour le mieux dans son état, et il s’en sort très bien. Puis il suffit de poursuivre jusqu’à l’étang asséché mais encore bien boueux en son centre. Impossible de le traverser dans cet état, donc nous le contournons par la gauche jusqu’à trouver le bel étang Llat.

 

Le couloir descendu entre les deux sommets

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Etang Llat

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Puis l’on prend tout droit sur l’étang Sec et enfin l’étang Négre où l’on va retrouver le sentier emprunté de bon matin. Il temps que la journée se termine car Quentin est à bout de force. L’arrivée sous la chaleur est une délivrance. Il y a du monde partout, qui arrive encore sur le parking, qui se lance vers les étangs, qui se promène tout simplement. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fréquenté un secteur avec tant de monde, mais le site est si beau qu’il attire logiquement le grand public. Nous arrivons à la voiture à 16h40. Une belle journée, chaude et sans nuage qui ne sera gâchée que par les problèmes d’altitude de Quentin. Nous apprendrons tard dans la soirée que le reste de la troupe a gravi le Carlit puis ils ont suivi notre itinéraire avec plus ou moins de facilité. Bravo à tous ces jeunes montagnards en herbe qui commencent à avoir une belle collection de hauts sommets dans leurs petites jambes.

 

Tracé du jour sur carte IGN 1/25000ième

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Les chiffres de la journée :

Temps de marche total 6h39 pour 15,1 km à 2,8 km/h

Dénivelé positif total : 878m – Autant en négatif

Point culminant : 2761m



24/09/2015
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