Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Rando dans les Pyrénées en toute simplicité

Etape 7 : Refugi del Fornet – Refugi de la Pleta del Prat

Samedi 13 juillet 2019

Etape 7 : Refuge del Fornet – Bordes de Pina – coll de la Cornella (2482m) – coll Curiós (2427m) – coll de Calberante (2608m) – Pic de Calberante (2703m) – Pic de Ventolau (2852m) – crête de la coma del Forn – Refuge de la Pleta del Prat

 

Lever à 5h45 après une très bonne nuit, suivi d’un déjeuner vraiment copieux. Sur la carte, nous avons affaire à une journée de transition vers l’Est, presque une journée de récupération. Ça c’est sur le papier, car le terrain va nous apprendre que les montagnes du secteur opposent une certaine résistance. Départ à 6h55 en suivant la route qui descend à Alos de Isil, jusqu’à trouver la première passerelle sur notre gauche. Nous suivons une piste menant à une propriété privée, et face à une barrière cadenassée, le doute s’installe sur l’itinéraire. Pas de balisage, pas de cairn, et pourtant, il faudra bien traverser la propriété. La montée se poursuit largement à l’ombre, dans un vallon sans sentier, mais cela passe partout. En l’absence d’information, au fin fond du vallon, nous choisissons un point bas sur la crête, et convenons que ce sera le premier col à franchir. Il n’y a aucune difficulté à s’élever sur ce terrain mixte, entre pelouse et rocaille. Il est 10h06 quand nous franchissons le premier, qui se trouve en fait être le col de la Cornella. Nous avons marché 2h46. Depuis ce point, nous voyons la suite de l’itinéraire, qui se trouve plein Est.

 

C'est quelque part par là

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Le col n'est toujours pas visible

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Les étangs de la Tartera vu depuis le col, avec le col Curiós en face

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Des sommets connus apparaissent au second plan : Le Valier et le Petit Valier

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La descente de ce col se passe sur une petite vire bien marquée, et conduit au bord des charmants étangs de la Tartera. Nous sommes proches de la frontière dont le pic de Mont-Rouch est le point culminant. Tout le bassin versant Sud regorge d’étangs qui n’ont rien à envier à ceux vus dans les Encantats. Nous profitons d’ailleurs de faire le plein d’eau à même une fissure de roche, car notre itinéraire ne passera plus pendant quelques heures proche d’une source. Nous trouvons dans ces hauteurs, quelques panneaux informatifs et un balisage jaune que nous allons suivre. Le terrain n’est jamais extrême, pourtant il finit à la longue par user les plus endurants. Nous passons le col Curios à 10h52, en 3h26.

 

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Le premier col franchi quelque part sur cette crête

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On enchaine avec une nouvelle descente, un nouvel étang, et une nouvelle grimpette. Il s’agit du col de Calberante que nous atteignons à 11h36, après 3h55. La vue vient de s’ouvrir grandement vers l’Est. Nous découvrons le grand plateau lacustre des étangs de la Gallina, disposés en escalier ; c’est du plus bel effet. Nous devons nous rendre au refuge de la Pleta de Prat, à une vallée de là. Comme nous avons du temps devant nous, je ne résiste pas au plaisir de découvrir une arête et deux sommets, et après quelques négociations, Yannick suit le mouvement. Nous enchainons donc sur la droite, par une arête très aérienne et effilée, qui propose quelques pas en II et III. Nous nous hissons au sommet du pic de Calberante à 12h20, en 4h30. Le vent souffle et il fait très chaud. Nous poursuivons plus en avant pour prendre le repas à l’ombre, et à l’abri du vent dominant venant du Sud. Il est 12h35, il est grand temps de manger. Dans notre niche à 2700 mètres, on contemple le versant Sud des Mont Rouch et son refuge éponyme.

 

La Bassa de Curiós

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La Bassa de Curiós vue vers le Sud
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Au col de Calberante, pic de Calberante au premier plan, pic de Ventolau au second plan

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La crête du pic de Calberante
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Vue sur le pic de Ventolau depuis le pic de Calberante
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Les Mont Rouch depuis le pic de Calberante
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Spectacle en vol pendant la pause repas

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La remise en mouvement a lieu à 13h35, pour gagner le point culminant du jour, le tout proche pic de Ventolau. Nous poursuivons l’arête qui est devenue une crête docile, mais pas sans piquant. Le terrain est croulant ; il se compose de schistes empilés, tel des assiettes en équilibre. Ce n’est pas technique, mais c’est pénible. Nous parvenons sur la cime du Ventolau à 14 heures, en 5h04. Quel plaisir ! La vue est extraordinaire. Il y a tellement d’étangs à voir, que l’on ne sait plus où regarder. Ils ont tous une couleur différente, parfois vert cristallin, parfois bleu azur, et parfois d’un noir sombre. Que dire de la vue étendue à l’Est comme à l’Ouest. La Pique d’Estats n’a jamais été aussi proche ; si tout se passe comme prévu, nous y serons dans 3 jours. Le proche pic de Certascan nous attend, le rendez-vous est prévu pour le lendemain. Disfrutamos largamente, comme on dit ici.

 

La montée pénible du Ventolau

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Les Mont Rouch et les étangs de la Gallina
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Les estanys de la Gola

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L'estany de Ventolau

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Vue vers l'Est au sommet du Ventolau

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Gros plan sur le pic de Certascan

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Ce qui nous attend dans les prochains jours (cliquer sur l'image pour agrandir)

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On repart à 14h25 en suivant toujours la longue crête orientée Ouest/Est, jusqu’à arriver à la jonction d’une seconde crête. Il faut alors prendre celle la plus au Sud. Il n’est pas conseillé de descendre dans le creux du vallon, car bien que cela semble être évident dans les hauteurs, ça se complique nettement plus bas ; la cause est due à des barres rocheuses mal indiquées, et une végétation trop dense. Nous suivons donc la longue crête descendante, parfois sur le fil, parfois versant Nord, où se dégage un sentier. Nous perdons totalement le sentier à l’aplomb du refuge. Il faut alors descendre tant bien que mal, un mur végétal de genets, de pratiquement 300 mètres de haut, et incliné à 50°. Rien de ce que nous pratiquons habituellement ne nous avait préparés à cela ; c’est un enfer vert ! Ce n’est pas dangereux pour autant, mais les chevilles sont mises au supplice. C’est un pur miracle de ne pas s’être fait une entorse. Quelle horreur ! Jusqu’au dernier moment il faudra être attentif, et c’est un véritable soulagement quand nous parvenons à 16h45 au très beau refuge de la Pleta del Prat. Cela nous aura fait une bonne de journée de 7h19 ; pas mal pour ce qui devait être qu’une promenade de transition !

 

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Encore un refuge où il n’y a pour seuls occupants, qu’un couple de français peu loquaces. Nous aurons donc un dortoir pour nous seuls, et eux un autre ; quel luxe ! La patronne de l’établissement est d’une gentillesse remarquable, et même si nous avons été partout très bien reçus, nous retiendrons qu’ici, le sourire et les arrangements sont les plus de l’accueil. Ce soir, Marc nous fait le plaisir de partager le repas avec nous, après avoir apporté un apéro riquisimo, dont Yannick usera et abusera. La cena est servie à 20 heures. Comme toujours avec l’ami Marc, la soirée se passera dans la bonne humeur et les conseils pour les jours à venir. Il se propose même de venir nous chercher de bon matin pour nous avancer un peu. Nous validons la proposition. Fin de la soirée plutôt tardive et coucher à 22 heures le ventre bien plein.

 

Trace du jour :


Visorando

 

Les chiffres de la journée :

Temps de marche total 7h19 pour 17,1 km à 2,4 km/h

Dénivelé positif total : 1611 m – Dénivelé négatif total : 1322 m

Altitude maxi : 2853 m - Altitude mini : 1319 m

 

 

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COMMENTAIRES :

 

  • lagrole (visiteur) · 14 août 2019

    Bravo pour ces sommets discrets, à l'ombre du mystérieux et majestueux Mont Rouch!

    • Le Ventolau n'est pas si discret que cela, par contre pour le Calberente en effet, il souffre de l'ombre de ses imposants voisins ; c'est exactement le type de sommet que j'affectionne.

      · Répondre
  • Mehdi (visiteur) · 13 août 2019

    Quelle météo vous avez eu pour cette étape, je suis jaloux !!!!
    Bravo pour votre ultime descente,jamais évident en fin de journée

    • Une météo de rêve en effet. Le paysage valait bien ça. La descente ? Quelle descente ? hihihihihi La mémoire est sélective, surtout à mon age ;-)

      · Répondre
  • Ah là là perdre le chemin du Ventolao ! Ceci étant lui aussi c'est un des plus beaux panoramas des Pyrénées.

    • Ludo dalmatien · 12 août 2019

      Cette descente ! Quel souvenir ! Et dire que j'avais déjà un tendon d'Achille en souffrance !

      · Répondre


17/07/2019
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