Pic de Baxouillade par la vallée du Laurenti

25/06/2017 : refuge forestier du Laurenti – Etang du Laurenti – Pic de Baxouillade (2546m) – Pic de Canras (2459m) – col de Laurenti – Porteille de Barbouillère – Coume de Barbouillère – Bousadus du Bas – refuge forestier du Laurenti

Qui pourrait dire sans hésiter quel est le plus haut sommet du Donezan ? Ecrasé par la renommée du Roc Blanc, le pic de Baxouillade est pourtant plus haut de 4 mètres que son proche dauphin. Il n’en a certes pas l’envergure, il manque de singularité, mais il est là, et des étangs portent son nom. A ces titres, une visite doit lui être rendue.

Initialement avec Nicolas, nous étions partis pour faire une voie d’escalade au pic de la Camisette, mais voilà que la pluie tombe avant même que l’on se mette en marche. Il y a déjà 15 jours que l’on subit la canicule et voilà que la pluie décide de tomber en ce dimanche de sortie grimpe. Mais nous sommes en Ariège, donc tout s’explique. Des orages sont même annoncés pour 14 heures.

On abandonne toute idée de grimpe et nous nous mettons en marche à 7h17, en direction de l’étang du Laurenti. Le sentier est bien humide, nous avons été sages de ne faire que de la randonnée. Ce sentier est très fréquenté si bien qu’il est marqué par les très nombreux passages. De grosses marches ponctuent l’itinéraire. Sans être difficile, il demande quand même de bien lever les jambes. Nous faisons une courte pause à la cabane de Counc et une pluie résiduelle tombe à nouveau.

Élégant Roc Blanc

On laisse passer les gouttes et on repart jusqu’à l’étang de Laurenti. Seulement 53 minutes pour arriver sur son rivage, et l’on engage déjà la suite de l’itinéraire. Nous suivons le balisage qui mène au Roc Blanc.

Etang du Laurenti

Pic de Baxouillade au fond dans l'axe

La pente s’est accentuée et la prise de dénivelé est rapide. Nous arrivons au niveau d’un étang sans nom et non permanent, sous le col de Laurenti. Pour le Roc Blanc c’est tout droit, pour le Baxouillade c’est à gauche que cela se passe. Nous quittons donc l’axe de ce col pour aller chercher en traversée un couloir en herbe, plus sur notre gauche. Il y a de nombreuses sentes de bétail qui aident à la traversée. A la base du couloir, il suffit de prendre droit dans la pente.

Col de Laurenti et l'étang sans nom

Traversée pour aller chercher le col au petit névé

Jolie vue dans le sens de la descente sur le Laurenti

Jolie vue aussi dans le sens de la montée

Le couloir débouche sur un étonnant plateau de verdure dont on ne peut deviner l’existence depuis le bas du vallon. Le Baxouillade est à deux pas à présent. Il ne reste plus qu’à se rendre à sa cime. C’est chose faite à 9h54 pour 2h20 d’ascension.

Au débouché du col, Dent d'Orlu et Tarbésou

Sommet au fond à droite

Les étangs sous la porteille d'Orlu

Le panorama vers le Sud, la région du Capcir donc, est intéressant, mais c’est principalement la vue sur l’étang de la porteille d’Orlu et la vallée du Galbe qui vaut le détour. Le Baxouillade est Catalan par son versant Sud mais Ariègeois par ses trois autres versants. Il dépasse seulement de 4 petits mètres le voisin Roc Blanc, mais ce n’est vraiment pas flagrant. D’ailleurs il n’en a pas sa prestance. On s’offre un moment de contemplation et l’on surveille l’évolution de la météo.

Vue vers le Sud en vallée du Galbe

Vue vers l'Ouest

Vue vers le Nord

10h16 il est temps de quitter le sommet. Nous prenons la direction du Nord vers col de Laurenti en traversant le grand plateau. Le passage du pic de Canras, sans être techniquement difficile, demande quand même une bonne dose d’attention ; attention, toute chute pourrait être fatale. Les géologues admireront le curieux mélange de granite et de calcaire. Nous éviterons le Roc Blanc aujourd’hui et préférons un retour en boucle par la coume de Barbouillère.

Le Roc Blanc se rapproche

Le pic de Baxouillade à gauche s'éloigne

Le passage exposé

Les étangs de Baxouillade

Depuis le col de Laurenti, il faut suivre en traversée une sente plus ou moins bien marquée, sur une pente de gispet bien inclinée. Là encore, toute chute interdite ! Pendant cette traversée, nous allons croiser un personnage du Donezan, l’ouvreur de nombreuses voies d’escalade, le toujours dynamique Dominique Sauvage. Un grand moment de partage. Nous passons la porteille de Barbouillère pour entrer dans le vallon éponyme, sous l’imposante face Nord du Roc Blanc. C’est à 12h12 que l’on se pose au niveau de la source du torrent de Barbouillère pour y prendre le repas. 3h48 de marche pour cette demi-journée.

Pic de la Camisette et porteille de Barbouillère

La météo nous joue une sacrée farce, et c’est un soleil éclatant qui vient illuminer un ciel entièrement bleu. Pas de pluie pour aujourd’hui. Alors prenons alors le temps de flaner au bord de l’eau.

Source du ruisseau de Barbouillère

13h14, fin de la pause, il ne reste plus qu’à longer le torrent en suivant le balisage du GR7. Au niveau de la jasse de Bousadus du bas nous prenons un petit raccourci à travers la forêt de hêtres, pour rattraper la piste forestière. Nous la suivons jusqu’à retrouver le point de départ. La boucle est refermée 14h51, pour 5h10 de marche. Le Donezan en version randonnée est toujours aussi beau, surtout sous le soleil.

L'Ariège c'est vert quand même