Pic de Ruhle par les étangs de Joclar

21/07/2019 : pla de las Peyres – étang de l’Estagnol – étang de Joclar – Pic de Ruhle (2783m) – col des Calmettes (2318m) – refuge de Ruhle – pla de las Peyres

Parmi tous les sommets de l’Aston, le pic de Ruhle est la plus haute cime à l’Est de ce secteur, dominant une multitude de lacs. Sa situation avancée vers le Nord de la frontière, lui confère une situation particulière, pour offrir un large panorama sur les sommets voisins. De nombreux accès sont possibles pour le gravir, mais pour une première découverte, je vais suivre intégralement le topo de Jean-Pierre Siréjol, tiré de « Ariège », aux éditions Rando. Je pars à 8h12, depuis le parking du pla de las Peyres, en compagnie de Carole.

Pic de la Coume d'Enfer

Il faut partir plein Sud en suivant le balisage jaune, celui du refuge du Ruhle. Le sentier s’élève doucement jusqu’à trouver une passerelle métallique que l’on emprunte. On poursuit l’axe principal du vallon par un sentier bien marqué. Sans difficulté, on parvient facilement à l’étang de l’Estagnol sur un terrain agréable. Un vent tonique souffle, nous évitant d’avoir trop chaud.

Premier aperçu de l'imposante silhouette du Rhule

Petit parcours bucolique

Premier étang de l'Estagnol

Etang de l'Estagnol et pic Nègre de Joclar

En suivant un balisage rouge et blanc, nous poursuivons. Brusquement, la pente s’élève pour franchir un verrou glaciaire qui débouche sur la rive de l’étang de Joclar à 9h53, en 1h40. C’est ici que l’on quitte le balisage traditionnel GRT, ainsi que la marche facile.

Les étangs de l'Estagnol vue depuis la montée du verrou

Etang de Joclar

Etang de Joclar et pic Négre de Joclar

Nous contournons l’étang par la gauche, puis on s’élève plein Est, par une belle sente, jusqu’à parvenir à l’étang supérieur de Joclar. Cette belle nappe bleue est discrètement nichée dans un chaos granitique. La journée est belle, nous en profitons pour flâner ; il n’est que 10h23. La suite consiste à s’élever dans un couloir d’herbe, à gauche du couloir de pierre, bien visible depuis le laquet. Là encore, quelques cairns, et une sente aident à prendre de la hauteur sans se poser de question. Cela conduit rapidement à un petit que nous atteignons à 11h07, après 2h39. La vue s’ouvre de façon grandiose vers l’Est.

Le raide couloir Sud/Ouest

Etang Couart vu depuis le col vers l'Est

Vue vers l'Ouest

Le final se passe sur notre gauche, où il faut suivre une sente sous la crête. C’est plus impressionnant que dangereux. Nous sommes même surpris par le faible niveau technique que cela demande, alors que le topo fait état de quelques difficultés. C’est donc avec une étonnante aisance que l’on parvient sur la cime la plus occidentale à 11h24, après 2h50 de marche agréable. Le sommet est un enchevêtrement de blocs offrant peu de place. Après quelques prises de vue, nous partons sur la cime orientale admirer le vue plongeante sur la vallée du Mourgouillou.

Passage un peu chaotique entre le col et la cime

Vue étendue vers le refuge de Ruhle, et la plaine Ariégeoise sous la mer de nuages.

Etangs de Fontargente

Vue sur le sommet Est depuis le sommet Ouest

La vie est belle !

Pic de Pradel au premier plan, massif de Tabe au second plan

Etang Couart et pic d'Albe

Etang de Joclar et Pic Nègre de Joclar

Sommet Ouest vu depuis le sommet Est

Gros plan à l'Ouest sur le pic de Serrère

Vue plus large sur l'Ouest Andorran

Crête de cabane Sourde menant au pic de la Coume d'Enfer

Nous engageons la descente dans l’évident couloir Nord encombré d’éboulis. Il faut rapidement quitter ce couloir afin de récupérer une sente sur la droite, dans des banquettes de gispet. C’est ici que nous prendrons le repas à 12h26, à l’abri du vent, mais sur un soleil bien chaud. Le temps s’écoule paisiblement dans la quiétude de la montagne. Nous reprenons la descente à 13h13, en suivant les cairns qui enjambent une crête, pour déboucher dans un nouveau couloir herbeux cette fois. Il n’y a plus qu’à suivre tranquillement le sentier en direction du col des Calmettes.

Col des Calmettes

Le sentier se joue habilement du labyrinthe de roches, pour passer sous le col des Calmettes où l’on rattrape un tronçon du GR10. C’est en suivant ce balisage que l’on se rend au refuge du Ruhle à 14h30, pour 4h21 de marche. Nous ne manquons pas de saluer le sympathique gardien, et de prendre une très bonne limonade artisanale.

Pic de la Coume d'Enfer et crête de la cabane Sourde

30 minutes plus tard, nous prenons congé du refuge, par un sentier dos au bâtiment. Il conduit tout en douceur à la cabane de Garsan, puis à notre point de départ, fermant une agréable boucle de 5h07 de marche. En ayant bien profité du paysage et du plaisir d’être en altitude, nous terminons à 15h48. J’avais lu trop de choses sur le Ruhle qui m’avaient donné une idée fausse de ce qu’est ce sommet. Parmi tous les hauts sommets de l’Aston, il est de loin le plus agréable, et le plus facile, car il y a des sentiers. Les pentes ne sont jamais extrêmes, la crête jamais trop ardue, et les nombreux lacs offrent autant de pause possible pour apprécier son approche. Sans nul doute, le Ruhle est sommet qui mérite plus d’une visite.

Le beau versant Nord du Ruhle